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Les huiles essentielles pour les bovins

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 371 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 04/04/2018
    • de LEGASSE Dimitri
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    L’usage d’huiles essentielles est assez peu répandu en Belgique, mais il pourrait constituer une alternative efficace aux antibiotiques aux anti-inflammatoires pour traiter les mammites, une infection des mamelles. En France son usage est beaucoup plus répandu et ces alternatives séduisent de plus en plus chez nous.

    Que pense Monsieur le Ministre de ce genre d’alternative ?

    Compte-t-il appuyer ces méthodes qui permettent un recours moindre aux antibiotiques ?
  • Réponse du 26/04/2018
    • de COLLIN René
    En effet, très peu de vétérinaires et d’éleveurs ont recours à l’aromathérapie en Wallonie.

    Certains reconnaissent aux huiles essentielles des vertus thérapeutiques pouvant constituer une alternative aux traitements classiques des affections bactériennes, entre autres des inflammations de la mamelle, mais il y a très peu de preuves scientifiques pertinentes de leur efficacité.

    Parlant d’allégation thérapeutique, il faut donc se référer à la réglementation en matière de médicament, de la compétence fédérale de l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé (AFMPS), mais il n’y a aucun cadre pour l’utilisation des huiles essentielles en production animale. De plus, de grandes variations qualitatives et des contaminations des principes actifs sont décrites.

    Dans le cadre de la production de denrées alimentaires, en l’occurrence du lait, il n’y a aucune information validée et aucun cadre réglementaire concernant des précautions d’usage, la présence de résidus dans le lait et des délais d’attente. Or, il est décrit que les huiles essentielles peuvent provoquer des réactions allergiques chez les humains et leur utilisation devrait donc faire l’objet d’une grande prudence au regard de la santé publique.

    Promouvoir l’utilisation des huiles essentielles comme alternative aux antibiotiques nécessiterait d’abord un cadre réglementaire, ainsi que des études d’efficacité et surtout d’innocuité. Ces matières relèvent des compétences fédérales du Ministre de la Santé.