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Les cours de français langue étrangère dispensés dans le cadre du parcours d'intégration

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 321 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 16/04/2018
    • de MORREALE Christie
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Depuis 2016, le parcours d'intégration est obligatoire en Wallonie pour les primo-arrivants. Ce parcours a notamment pour objectif d'aider les primo-arrivants à acquérir les aptitudes orales et écrites en langue française.

    Des cours de français langue étrangère (FLE) sont donc organisés dans ce cadre et dispensés en Wallonie par des opérateurs tels que les organismes agréés ILI, les pouvoirs publics, les établissements d’enseignement de promotion sociale en Communauté française, les établissements d’enseignement supérieur et universités en Communauté française, les associations d’éducation permanente agréées en Communauté française, le FOREm, les CISP, les organismes reconnus par un appel à projets thématique (ILI)...

    La connaissance du français est essentielle pour les primo-arrivants. Elle doit leur permettre d'effectuer les différentes démarches administratives, d'être mieux armés sur le marché du travail, mais aussi d'avoir une vie sociale plus riche.

    Madame la Ministre peut-elle me dire combien il y a d'opérateurs chargés de donner des cours de FLE en Wallonie ?

    Ces opérateurs arrivent-ils à répondre à la demande des 2 500 candidats annuels au parcours d'intégration ?

    En décembre dernier, le Gouvernement annonçait que la formation en FLE dispensée dans le cadre du parcours d'intégration allait passer de 120 à 400h.

    Quelles mesures compte-t-elle prendre pour permettre aux opérateurs de dispenser un tel volume d'heures ?

    Les 7,95 millions d'accroissements du budget annoncés en décembre serviront-ils à répondre aux besoins des primo-arrivants en matière de cours de langue ?
  • Réponse du 04/05/2018
    • de GREOLI Alda
    Dans un souci d’efficacité, les dispositions réglementaires identifient une liste importante d’opérateurs pouvant participer à l’effort FLE dans le cadre du parcours d’intégration. L'honorable membre le rappelle dans sa question, dans le décret, sont cités les établissements de promotion sociale, les établissements d’enseignement supérieur et universités en communauté française, les associations d‘éducation permanente, l’office wallon de la formation professionnelle et de l’emploi, les centres d’insertion socioprofessionnelle et les organismes sélectionnés dans le cadre de l’appel à projets.

    Ces dernières années, mon cabinet a soutenu les travaux coordonnés par le centre régional d’intégration de Verviers, en collaboration avec les opérateurs locaux, visant à créer un portail Alpha-FLE dans le but de permettre à la fois d'orienter de manière optimale les primo-arrivants ou autres apprenants et d'autre part d'avoir une vue d'ensemble sur le paysage ALPHA/FLE actif en Wallonie (nombre de places, nombre d'opérateurs, ...). La phase d’opérationnalisation de ce travail arrive à terme et le portail est accessible sur internet à l’adresse www.portailalphafle.be. Celui-ci n’est pas encore complètement finalisé, mais permet de déjà faire un référencement partiel.

    Actuellement, ce travail a permis d’identifier 242 opérateurs actifs dans le domaine du FLE (le travail se poursuit et cette liste n’est certainement pas complète). La répartition au sein des territoires couverts par les centres régionaux d’intégration est la suivante :
    * CAI (Namur) : 37
    * CERAIC (Centre) : 22
    * CIMB (Mons-Borinage) : 23
    * CRIBW (Brabant Wallon) : 17
    * CRIC (Charleroi) : 25
    * CRILUX (Luxembourg) : 18
    * CRIPEL (Liège) : 80
    * CRVI (Verviers) : 20

    Pour l’instant, l’offre de formation en FLE est globalement satisfaisante pour répondre à la demande des primo-arrivants dans le cadre du parcours d’intégration. Depuis l’an dernier, j’ai demandé aux centres régionaux d’intégration de renforcer l’analyse qu’ils font en matière d’évaluation des besoins en FLE dans le but d’affiner et de mieux calibrer la répartition des subventions vers les projets et opérateurs les plus efficients. Par exemple, pour ce qui concerne la connaissance de la langue pour accéder à l’emploi, une collaboration active avec le FOREm est indispensable pour veiller à la complémentarité des projets. Aujourd’hui, cette collaboration est effective et fait l’objet d’une convention-cadre entre le FOREm et les centres. Autre exemple, il est aujourd’hui déjà des opérateurs qui sont à la limite de leur capacité de réalisation et qui ne peuvent pas augmenter leur volume d’heures pour des raisons notamment logistiques (locaux, matériel, etc.) ou de personnel. Il conviendra donc de tenir compte de ces réalités et des développements potentiels que permettront les nouveaux crédits octroyés.

    L’augmentation du volume d’heures de cours de français de 120 à 400 heures sera accompagnée d’un renforcement des moyens pour les opérateurs de formation. Les nouveaux moyens dégagés par le Gouvernement permettront une montée en puissance des capacités du secteur. Comme précédemment, nous devrons être attentifs à développer cette montée en puissance dans une logique de complémentarité entre les acteurs. À ce titre, la mission de coordination des centres régionaux d’intégration est fondamentale. Il sera important que les opérateurs coopèrent en termes de structuration des cours par niveaux homogènes et de réorientation des publics. Il est très probable, en fonction de ses besoins spécifiques, qu’une personne passe par plusieurs opérateurs au cours de son cursus de 400 h en fonction de l’évolution de ses compétences et des niveaux de cours organisés par lesdits opérateurs.

    Je ne doute pas que ce défi sera relevé par les opérateurs.