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La Collègiale Notre-Dame de Dinant

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 376 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 16/04/2018
    • de MOINNET Isabelle
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    La Collégiale de Dinant constitue une fierté du patrimoine dinantais mais aussi wallon. Elle est, comme Monsieur le Ministre le sait, classée patrimoine exceptionnel de Wallonie. Il s’agit également d’un lieu touristique hautement fréquenté par les nombreux visiteurs de la « Cité millénaire ».

    Mais ces types d’édifice font également face aux affres du temps et la Collégiale ne fait pas exception à la règle. La Wallonie a déjà grandement contribué aux réparations de l’édifice en 2013-2014.

    Néanmoins, il reste encore le problème du portail sud. Celui-ci se détache en effet progressivement du reste de l’édifice et représente ainsi un risque conséquent pour les nombreux visiteurs. L’insécurité consécutive à cette instabilité ne joue pas en faveur de l’édifice.

    Monsieur le Ministre peut-il nous indiquer si un calendrier de restauration est établi ? Dans l’affirmative quand des travaux sont-ils prévus ?

    Dans l’état actuel des choses, considère-t-il que les mesures prises sont suffisantes pour assurer la sécurité des touristes et passants ?

    Concernant la restauration globale du reste de l’édifice, a-t-il une idée des montants nécessaires qui assureront une réparation suffisante à l’édifice, notamment concernant sa stabilité ? Cette restauration pourrait-elle bénéficier, à l’instar d’autres monuments classés au patrimoine exceptionnel de Wallonie, d’un accord-cadre?
  • Réponse du 03/05/2018
    • de COLLIN René
    Avant toute chose, il convient de préciser que si le porche sud de la collégiale est sécurisé par un imposant dispositif d’étançons, ce n’est pas parce qu’il se détache de la nef à laquelle il est accolé, mais bien parce que les travaux « d’embellissement » de la fin du XIXe ont surchargé la construction sans assurer des fondations suffisantes. Ce désordre structurel est par ailleurs perceptible dans d’autres parties de la collégiale qui ont fait, elles aussi, l’objet de travaux de sécurisation.

    Il semble que, depuis la mise en place de ce dispositif, aucun nouveau dégât ne soit apparu. La sécurité du public est donc assurée.

    Néanmoins, je suis particulièrement attentif aux vifs souhaits qui m’ont été exprimés par les différentes parties prenantes dinantaises, lasses de ce lourd équipement de prévention, mis en place il y a plus de 10 ans. J’ai demandé à mon administration de se concentrer sur les premiers travaux de restauration à venir, ainsi que sur la stabilisation et la consolidation de ce portail.

    Jusqu’à présent, plusieurs dossiers et, par conséquent, plusieurs procédures de certificat de patrimoine étaient ouverts dans le cadre de la restauration de la collégiale. Le comité d’accompagnement du monument a accepté dernièrement la demande de l’auteur de projet de regrouper toutes les interventions projetées dans un seul dossier de restauration. Compte tenu de la valeur exceptionnelle de certains décors, des études préalables ont été commandées et les résultats sont attendus prochainement. Dans les mois qui viennent et en fonction de l’avancement du dossier, l’administration du patrimoine devrait être en mesure de clôturer le projet et de délivrer le certificat de patrimoine. La suite des opérations (permis d’urbanisme, lancement des marchés publics, avis de la tutelle régionale, demande de subvention auprès de l’Agence wallonne du patrimoine) dépendra, entre autres, de la rapidité du maître d’ouvrage à finaliser son projet et à lancer les diverses procédures.

    Du point de vue budgétaire, une première estimation des travaux s’élève à 1 818 703,36 euros TVA comprise et devrait faire l’objet d’un subside estimé à 1 427 136.53 euros à charge du budget de l’Agence wallonne du patrimoine.