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Le projet "buildings as material banks" (BAMB)

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1023 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 16/04/2018
    • de BROGNIEZ Laetitia
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    L’Union européenne finance le projet "buildings as material banks" (BAMB) dont le but est de changer totalement, à terme, le secteur du bâtiment en créant des solutions circulaires.

    L’idée est donc que les matériaux de construction qui finissaient en déchets (tels que, par exemple, les briques, les carrelages, les escaliers, le béton, etc.) soient réutilisés.

    Le bâtiment devient donc une sorte de banque de matériaux. Chaque matériel utilisé pourra être retiré de la construction, et ce sans dégradation, en vue d’être réutilisé.

    Un « passeport matériaux », qui constitue en quelque sorte le dossier médical de l’immeuble, est alors établi et permet de retracer l’historique de chaque matériel (par exemple : où et par qui une poutre a été fabriquée, et les produits particuliers qui ont été utilisés pour la traiter).
    C’est d’autant plus une bonne idée que l’on sait que certains immeubles – comme par exemple les immeubles pour bureaux - n’ont parfois pas une durée de vie très importante (bien moins de 50 ans la plupart du temps).

    Monsieur le Ministre a-t-il connaissance de ce projet ? Peut-on envisager des projets pilotes assez rapidement en Région wallonne ?
  • Réponse du 03/05/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    La Région wallonne n’est pas partie prenante au projet BAMB: Buildings as Material Banks: Integrating Materials Passports with Reversible Building Design to Optimise Circular Industrial Value Chains, mais suit le développement du projet dont le coordinateur n’est autre que Bruxelles-Environnement avec lequel mon administration a des contacts réguliers.

    La Wallonie n’est pas inactive non plus en matière d’impulsions à la construction et à la déconstruction sélective dans l’optique de la mise en œuvre d’une économie plus circulaire. Par exemple, l’ULg, Prefer et Tradecowall ont présenté un projet « Interreg » appelé SeRaMCo, «Secondary Raw Materials for Concrete Precast Products » (matières premières secondaires pour les produits préfabriqués en béton), qui consiste notamment en l’établissement de critères de qualité pour des sous-produits de construction, anticipation du projet de réglementation relative aux sous produits.

    L’objectif est de remplacer les matières premières utilisées dans le secteur de la construction par des matériaux recyclés de haute qualité issus de la déconstruction de structures en béton.

    Le projet SeRaMCo réunit des partenaires français, belges, hollandais, luxembourgeois et allemands, et permettra d’analyser et de caractériser les produits issus de la déconstruction, de développer et tester de nouveaux agrégats et ciments, de produire des éléments préfabriqués en béton, de participer au développement d’une filière et de trouver des marchés pour ces produits alternatifs.

    Le projet vise à encourager le développement d’une production de produits préfabriqués en béton avec si possible 100 % de granulats et de ciments recyclés, comparables aux produits conventionnels en termes de coûts et de qualité, tout en ayant un impact environnemental nettement réduit et en étant prêts à être commercialisés en Europe du Nord et de l’Ouest.

    Au sein des Comités techniques du cahier des charges-type pour les bâtiments wallons, le CCT-B 2022, une réflexion est également en cours au niveau de mon administration pour intégrer une identification des matériaux démontables et réutilisables, via un reportage photographique qui sera mis en ligne pour les repreneurs intéressés, sur l’outil du portail environnement : « bourse des déchets-ressources ».