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La réserve de main d’œuvre du FOREm

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 393 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 16/04/2018
    • de POTIGNY Patricia
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Dans le contrat de gestion 2017-2022 du FOREm, on retrouve logiquement un chapitre dédié à la mission d’accompagnement des demandeurs d’emploi où, à l’article 15, on s’attache à l’orientation des demandeurs d’emploi et aux tests de compétences. Il s'agit d'un point important au vu des fonctions critiques ou métiers dits en pénurie.

    Une profession est ainsi qualifiée à partir du moment où il devient difficile de répondre aux offres d’emploi du fait notamment du nombre insuffisant de demandeurs d’emploi – ayant le profil recherché pour ce métier – dans la réserve de main d’œuvre.
    L’article 15 fait donc mention de cette réserve de main d’œuvre : « De même, le FOREm s’engage sur base d’un état des lieux actualisé de la réserve de main-d’œuvre à proposer aux demandeurs d’emploi y figurant les compléments indispensables à leur insertion ».

    Il est évident que les propositions issues du contrat de gestion ont besoin de temps pour être pensées, développées et/ou concrétisées (le FOREm ayant 5 ans pour les mettre en application).

    Je voudrais néanmoins savoir si le FOREm a pu se pencher sur ce point et, outre les formations permettant d’acquérir les compétences de base pour 36 des 47 métiers en pénurie présents dans la liste 2017, si d’autres choses ont été mises en route ?

    De quels compléments indispensables, parle-t-on ? Le FOREm a-t-il les ressources nécessaires pour y apporter une réponse adéquate ?

  • Réponse du 22/05/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Le matching entre l’offre et la demande de compétences est un enjeu crucial dans le contexte d’embellie économique actuel.

    Il existe plusieurs causes de pénuries de main-d’œuvre : manque de RH positionnées sur le métier (notamment due à une méconnaissance du métier ou à des conditions de travail difficiles) ou manque de compétences/inadéquation des compétences des RH positionnées sur le métier.

    Quelques initiatives ont déjà été prises par le FOREm en réponse aux engagements pris dans son contrat de gestion. Je citerai en particulier l’expérience pilote, lancée à mon initiative et menée par le FOREm, avec le soutien de mon Cabinet, le centre de compétence et le secteur alimentaire. L’objectif est de se focaliser sur un métier en particulier afin de tester une collaboration dynamique entre acteurs en vue de réduire la pénurie de main-d’œuvre. La réserve de main d’œuvre est analysée avec un focus particulier sur les demandeurs d’emploi inoccupés depuis minimum 2 ans : ont-ils déjà eu une expérience dans le secteur ? Ont-ils une formation dans ce métier ? Etc.

    La prochaine étape consistera en une validation des compétences de ces demandeurs d’emploi et une identification des pistes d’actions à mettre en œuvre : postuler, se remettre à niveau, se réorienter dans le secteur ou dans un autre secteur. C’est en cela que consistent les compléments indispensables mentionnés dans l’article 15 du Contrat de gestion du FOREm. L’implication des entreprises est essentielle dans ce processus afin de s’assurer que les compétences portées correspondent à leurs attentes, de proposer des emplois aux candidats dont les compétences sont à jour, d’ouvrir des places de formations, etc.