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L'agriculture de demain

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 384 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 17/04/2018
    • de MOTTARD Maurice
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Tous les agriculteurs ne sont pas identiques, au départ, ils n’ont pas les mêmes compétences, les mêmes motivations, le même paysage, le même âge, etc.
    Il faut donc constater qu’il n’y a pas qu’un modèle et dire que l’agriculture bio, c’est l’alternative immédiate, ce n’est pas correct.
    La transition doit se faire dans la diversité, le bio bien sûr, mais aussi le circuit court, l’amélioration des pratiques traditionnelles, l’agroécologie, etc.

    Ne faut-il pas éviter le modèle dominant, mais y travailler et agir de façon rigoureuse et radicale en termes d’objectifs ?

    Ne doit-on pas s’entendre, tout de suite, sur une qualité minimale et ne surtout pas descendre en-dessous, tout en travaillant à progressivement faire de mieux en mieux ?
  • Réponse du 09/05/2018
    • de COLLIN René
    Aujourd’hui le modèle dominant est celui de la lutte intégrée dans lequel nos exploitations se sont inscrites, mais on peut aussi constater un engouement croissant pour le bio.

    Il n’a jamais été question en Wallonie d’imposer le modèle bio, ni d’éviter le modèle de l’agriculture conventionnelle lui-même en évolution perpétuelle.

    J’ai déjà été très clair à ce sujet. Je prône une diversité de modèles. Toutes les exploitations ne sont pas à même de faire évoluer leurs pratiques dans un même sens ni simultanément. Cela n’est absolument pas ma volonté, ni même celle des acheteurs dont les attentes sont toutes aussi diversifiées. Chaque agricultrice, chaque agriculteur travaille passionnément et inscrit ses priorités selon ses affinités. Certains développeront des cultures en limitant les pesticides, d’autres favoriseront l’autonomie alimentaire de leur bétail ou encore, mettront en œuvre des pratiques d’amélioration du bien-être animal.

    Cette diversité est une source de richesses à préserver même si c’est parfois plus compliqué de mener des politiques qui permettent de soutenir la diversité des initiatives.

    Conformément au Code wallon de l’Agriculture qui rappelle que l’agriculture wallonne est plurielle et multifonctionnelle, je mets tout en œuvre pour encadrer nos producteurs et rendre leurs pratiques toujours plus durables, par le biais de la recherche, de l’encadrement technique, de la formation, du soutien au développement de filières en qualité différenciée ou encore en bio.