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La qualité des eaux de distribution

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1031 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 17/04/2018
    • de LEFEBVRE Bruno
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    La DGO3 vient de clôturer son rapport sur la qualité des eaux destinées à la consommation humaine. Parmi les constats, un taux de de plomb supérieur aux normes européennes a été constaté dans 5,2 % des eaux de robinet de Wallonie et un taux de conformité global en plomb qui a sérieusement diminué, passant de 99 % sur la période 2010-2012 à 94,8 % (2014-2016).

    Pour réaliser ce rapport, 16.252 contrôles au robinet et 3.248 sur compteurs et cuisines ont été réalisés par l’administration entre 2014 et 2016.

    Du plomb a été détecté lors de 39 % de ces contrôles. Dans 7,8 % des contrôles, les résultats ont conclu à un dépassement de la norme de 10 microgrammes par litre.

    Fin 2013, la Wallonie a adopté la norme européenne. Elle diminue fortement le taux de plomb autorisé, qui passe de 25 à 10 microgrammes de plomb par litre d’eau. La présence de plomb dans l’eau du robinet, contrairement au cuivre ou au fer, est considéré comme toxique. Selon le rapport de la DGO3, son accumulation dans le corps par les voies digestives ou respiratoires provoque le saturnisme, qui peut entraîner de nombreux troubles tels l’anémie, des troubles digestifs, des encéphalopathies, des paralysies ainsi que des retards mentaux.

    Ce rapport a-t-il déjà été étudié par le Gouvernement ? Qu’en ressort-il ? Quelles sont les principales causes de la présence de plomb dans l’eau ?
  • Réponse du 07/05/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Le 19 avril dernier, le Gouvernement a pris acte du rapport concernant la qualité de l’eau de distribution durant la période 2014-2016 et celui-ci a été communiqué au Parlement de Wallonie.

    Le Gouvernement a également approuvé le renforcement du plan d’actions correctives pour la qualité de l’eau potable, à savoir notamment l’accompagnement et le conseil pour les producteurs d’eau ayant connu des problèmes de qualité microbiologique récurrents (éventuelle imposition d’un système de désinfection ou mise en place d’appareils de mesure en continu) ainsi que la fixation d’une date limite pour atteindre le taux maximum de conformité en plomb.

    Les résultats des teneurs en plomb repris dans le rapport (conformité de 94,8 %) tiennent compte des contrôles ciblés imposés en supplément dans les zones à risque (reliquat important de raccordements au plomb, eaux agressives pour certains alliages métalliques). Sur cette même base, la conformité pour l’année 2017 vient d’être calculée par le Service public de Wallonie et vaut 96,3 %, ce qui indique une progression.

    En prenant en compte les contrôles aléatoires requis par la directive européenne et le Code de l’eau, soit 3 888 contrôles dans la période 2014-2016, la situation obtenue est plus représentative des consommateurs et plus rassurante avec 97,5 % de conformité (soit une non-conformité réduite de moitié).

    En conclusion, ces résultats peuvent être différemment appréciés, mais ils confirment que la nouvelle norme européenne requiert l’élimination totale des raccordements subsistants en plomb et la reminéralisation des eaux non conformes pour le pH, qui sont les causes de la présence de plomb dans l’eau du robinet. Ce sont précisément les choix faits par la Wallonie depuis 2004.

    Il reste à ce jour environ 15 000 raccordements en plomb à remplacer (quelle que soit leur longueur), ce qui représente 1 % du parc wallon des raccordements.