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Les produits phytosanitaires et l'agriculture

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1047 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 23/04/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Lu dans la DH :
    Le Ministre de l’Environnement a fait appel au Professeur P. Baret (UCL) afin de réaliser une étude sur la possibilité de diminuer, voire de supprimer, les produits phytosanitaires de notre modèle agricole.
    Pour le Professeur, il y a des avantages et des inconvénients à la suppression des produits phytosanitaires dans l’agriculture.

    « Les objectifs de nos systèmes sont d’ordre économique, social et environnemental. Ils ont pour objectifs d’assurer l’alimentation de l’ensemble de la population, tout en assurant également un revenu aux petits agriculteurs et sauvegarder la possibilité de répondre aux besoins futurs. Utiliser moins d’intrants, c’est aussi protéger la santé publique de nos concitoyens et des agriculteurs. Utiliser moins d’engrais servirait à lutter contre le changement climatique et permettrait d’économiser les ressources, de diminuer les importations d’alimentation animale. Cela participerait au respect des agriculteurs du sud et diminuerait la dépendance à l’égard des firmes phytopharmaceutiques, entre autres. En ce qui concerne l’agriculteur ça représenterait un gain économique, une baisse des risques pour sa santé, sans oublier l’effet positif sur l’image du secteur.

    Notre modèle agricole est basé sur le productivisme et les produits phytos ont largement contribué à le faire évoluer dans ce sens, en diminuant les risques liés aux maladies et en améliorant les rendements. Ils ont permis le développement de l’agriculture moderne ».

    Dont acte ! Mais le professeur a-t-il tenu compte d’un changement structurel qui a lieu actuellement dans l’agriculture ?

    En effet, je constate par exemple que dans le secteur laitier, un nombre de fermes abandonne au profit d’unités plus grandes (300 vaches et plus).

    Peut-on s’imaginer que l’usage des produits phyto ne se fera pas de la même manière suivant qu’il s’agit d’une agriculture de taille familiale ou de taille industrielle ?

    L’étude prend-elle ce facteur en considération ?
    Dans la négative peut-on demander un complément d’étude ?
  • Réponse du 14/05/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    L’étude coordonnée par le Professeur Philippe Baret prend en compte la multiplicité des modes de production existants actuellement en Wallonie dans les filières étudiées.

    Partant de ces constats, elle s'attache à décrire différentes trajectoires d'évolution des modes de production vers une durabilité conciliant performances économique, sociale et environnementale.

    Pour une filière donnée, plusieurs trajectoires peuvent coexister.

    Une fois l’étude terminée et les conclusions connues, elles pourront être analysées et si nécessaire, d’éventuels compléments pourront être demandés.