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Les chiffres 2018 du FOREm concernant l'évolution du taux de chômage en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 396 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 23/04/2018
    • de LEFEBVRE Bruno
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    Selon les chiffres 2018 du FOREm, le chômage ne cesse de baisser en Wallonie.

    La Wallonie comptait 208 668 demandeurs d’emploi inoccupés, soit 13,2 % de la population, à la fin du mois de février. Cela correspond à une diminution de 1,7 % par rapport au mois de janvier et de 8,5 % par rapport à l’année 2017.

    Au total, la Wallonie recense 44 154 demandeurs d'emploi : 30 274 jeunes en stage d'insertion professionnelle, 20 380 demandeurs d'emploi inscrits obligatoirement et 13 860 demandeurs d'emploi inscrits librement.
    C’est auprès des demandeurs d’emploi inoccupés de moins de 25 ans que l'évolution est la plus importante. Un recul de 10 % est enregistré sur base annuelle. Les plus de 50 ans voient aussi leur nombre diminuer, mais dans une moindre mesure.

    Les offres d’emploi publiées par le FOREm ont connu une hausse de 26 % entre février 2017 et 2018.

    Que pense Monsieur le Ministre de ces chiffres ?

    Quels sont les facteurs qui expliquent cette tendance générale en Wallonie ?
  • Réponse du 23/05/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    La baisse du taux de chômage en Wallonie s’explique par un faisceau de facteurs qui interagissent entre eux, et notamment :
    - l’embellie économique qui se traduit par des créations nettes d’emplois et des intentions d’embauche élevées de la part des entreprises1 ;
    - la démographie : la population active et la population en âge de travailler connaissent un ralentissement et les départs à la pension ont augmenté ;
    - les évolutions législatives : la limitation dans le temps des allocations d’insertion, l’allongement des carrières, la révision des conditions d’accès aux allocations d’insertion ;
    - les mesures prises au niveau fédéral qui ont porté leurs fruits.

    Avec 195 986 demandeurs d’emploi à la fin du mois d’avril, la Wallonie affiche le niveau de chômage le plus bas depuis le début des années 90. C’est une très bonne nouvelle.

    Cependant, le taux de chômage reste élevé au sein de la Wallonie, qui fait face à un chômage en partie structurel, touchant des demandeurs d’emploi dont les qualifications ne correspondent pas aux besoins des entreprises.

    Si l’on n’agit pas suffisamment rapidement sur ce chômage structurel, nous risquons de mettre à mal notre croissance économique et le développement de nos entreprises.

    Le défi majeur consiste donc à réconcilier l’offre et la demande d’emploi. Pour ce faire, il faut principalement agir sur la formation. Il faut non seulement mobiliser davantage les demandeurs d’emploi vers la formation, mais également adapter les processus de formation pour qu’ils répondent mieux aux besoins et exigences du marché. Il faut des dispositifs flexibles, faciles et donc rapides à mettre en œuvre, en lien très étroit avec les besoins des entreprises. Il faut des dispositifs de formation sur-mesure, tant pour le demandeur d’emploi que pour l’entreprise.