/

Les indicateurs de qualité de soins pour les hôpitaux

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 338 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 24/04/2018
    • de TROTTA Graziana
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    Depuis quelques années, la Wallonie réfléchit à la mise en place d'indicateurs de qualité de soins pour les hôpitaux.

    En 2015, la Plateforme pour l'amélioration continue de la qualité des soins et de la sécurité des patients (PAQS) avec le soutien de la Région a désigné un groupe d'experts afin de travailler sur cette thématique.

    Dans le courant de 2017, un set d'indicateurs (13 indicateurs de soins généraux, 7 indicateurs de soins psychiatriques, ainsi que des indicateurs relatifs à des résultats rapportés par les patients sur certaines pathologies) a fait l'objet d'une phase de test par 22 institutions hospitalières.

    Celle-ci devait se terminer en décembre dernier. Un rapport de test, devant contenir également des recommandations d'experts internes, mais aussi externes à la PAQS, devait être remis à Madame la Ministre à la fin du mois de janvier.

    Par conséquent, peut-elle me faire part de ce qui ressort de cette phase de test ?

    Quelles sont les conclusions et les principales recommandations formulées par les experts ?

    Sur cette base, l'implémentation et la généralisation de l'utilisation des indicateurs à l'ensemble du secteur hospitalier auront-elles lieu cette année comme prévu ?

    Quelles seront les implications concrètes pour les patients ?
  • Réponse du 04/05/2018
    • de GREOLI Alda
    La phase test du set d’indicateurs de qualité des soins hospitaliers a pris fin en décembre dernier. En début d’année, la PAQS a rendu le rapport détaillé relatif au set d’indicateurs de qualité des soins calculés pour les 22 structures hospitalières qui se sont portées volontaires.

    Ce rapport reprend, pour chaque indicateur, la définition de l’indicateur, les données de la littérature, la relation de l’indicateur avec la notion de qualité, la source de données utilisée pour le calcul de l’indicateur, le type d’indicateur (de processus ou de résultat), les critères d’inclusion de la population cible, le protocole de mesure, le résultat du calcul ainsi que les recommandations d’utilisation et d’interprétation.

    Pour la majorité de ces indicateurs, l’utilisation en interne, couplée à des échanges de bonnes pratiques pour soutenir les démarches d’amélioration de la qualité, constitue la principale recommandation émise par le groupe d’experts. L’utilisation externe et/ou une comparaison à d’autres institutions ne sauraient être envisageables qu’une fois que les travaux d’amélioration de la collecte des données et de standardisation par des méthodes statistiques approfondies auront abouti.

    La généralisation des indicateurs à tous les hôpitaux pour le moment est prévue cette année malgré le fait que les experts ne recommandent qu’un usage interne de ces indicateurs. Le but d’une telle démarche est non pas de comparer les institutions entre elles, mais de permettre de déceler, au sein des hôpitaux, les difficultés inhérentes à la collecte des données et d’évaluer la qualité des données collectées. Cette phase est primordiale.

    Une fois cette étape réalisée, suivront celles relatives au calcul des indicateurs moyennant des données permettant une comparaison et/ou un usage externe, à un suivi de l’évolution de ces indicateurs dans le temps ainsi que les mesures mises en place par ces institutions afin de pallier aux écarts constatés face aux standards nationaux et internationaux.

    Le calcul des indicateurs de qualité des soins n’a d’impact sur l’amélioration de la qualité des soins et la sécurité des patients que lorsque les institutions reprennent, dans leurs plans d’action, des mesures d’amélioration des écarts constatés face aux standards et que ces mesures sont concrètement mises en application. Ceci constitue l’étape finale de ce processus relatif aux indicateurs de qualité à mettre en place avec les institutions.

    L’impact d’un tel processus sur le patient se compte en termes de réduction des risques inhérents à tout acte médical par la maximisation des mesures de sécurité ainsi que la délivrance des soins de meilleure qualité grâce à la culture de qualité entretenue par les professionnels de santé.