Le comité de pilotage du Pôle de synergie construction

• Session : 2017-2018
• Année : 2018
• N° : 413 (2017-2018) 1

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• Question écrite du 24/04/2018

  • de GONZALEZ MOYANO Virginie
  • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
  Le 27 mars dernier, le comité de pilotage du Pôle de synergie construction s’est réuni, pour la quatrième fois. L’objectif premier de ce pôle est d’assurer une meilleure mise en lien entre employeurs et formateurs sur les métiers du bois en Hainaut Centre, métiers prioritaires et problématiques en termes d’adéquation des formations aux besoins du marché.
   
  Sur base d’enquêtes réalisées auprès des opérateurs de formation et d’enseignement, ainsi qu’avec un panel d’entreprises, le comité de pilotage du Pôle de synergie construction a formulé plusieurs constats relatifs aux métiers du bois. Ces enquêtes ont ainsi mis en exergue certaines inadéquations entre les contenus des programmes de formation et les besoins des entreprises. Sur ce point, les principaux griefs exprimés par les employeurs concernaient trois compétences complémentaires : le travail en hauteur, les nouvelles techniques d’isolation et le numérique.
   
  Aussi, face à ce constat, Monsieur le Ministre entend-il remédier à ces inadéquations ?
  
  Qu’envisage-t-il d’entreprendre pour remédier à ces griefs et promouvoir l’emploi dans le secteur du bois ?

• Réponse du 31/05/2018

  • de JEHOLET Pierre-Yves
  Le rapport dont il est question fait état d’un décalage entre le monde de l’enseignement et de l’entreprise, notamment en termes de compétences techniques et de savoirs-être, ce qui induit une inadéquation entre les jeunes qui sortent des études et les attentes des entreprises qui cherchent à recruter du personnel.
  
  D’après les informations dont je dispose, en 2017, le Comité de pilotage du pôle de synergie construction a décidé la mise en place de 4 actions concrètes sur son territoire pour répondre aux constats relevés dans son enquête. Il s’agit de :
  1. La mise en œuvre d’un projet pilote d’alternance. Collaboration avec la Confédération Construction Wallonne, l’Institut Technique de Morlanwelz et l’IFAPME de Mons sur la 7P Charpente.
  2. Travailler sur l’adéquation de la formation par rapport aux réalités de terrain. Retour dans les écoles de plein exercice et CEFA afin de donner des informations venant des employeurs par rapport aux principaux souhaits d’amélioration des contenus de formation, notamment sur les domaines du travail en hauteur, les nouvelles techniques d’isolation et le numérique. En fonction de ce retour, des actions d’amélioration pourront être envisagées.
  3. La qualité et l’encadrement des stages en entreprise. La Chambre Enseignement prendra une initiative envers les chefs d’atelier pour faire un état de la situation.
  4. Les séances d’information et un dossier de renseignements concrets sur la mise à l’emploi à destination des jeunes inscrits dans la filière bois et qui sont sur le point d’intégrer le marché de l’emploi. Partenariat avec Constructiv FFC.
  
  Du côté de la formation professionnelle, les formations de la filière « bois » du FOREm et de l’IFAPME comprennent toutes un module de formation à la sécurité (VCA), un module de formation aux travaux en hauteur ainsi qu’un module lié à l’isolation/PEB, et aux machines à commandes numériques.
  Ces formations se réfèrent au profil métier et de formation du SFMQ.
  
  En ce qui concerne la numérisation des métiers, des plans d’action IFAPME et FOREm sont en place pour soutenir l’évolution des formations et la transmission des compétences les plus adéquates et attendues sur le marché du travail.
  
  Comme le sait l'honorable membre, je n’ai pas compétence pour faire évoluer les inadéquations constatées dans l’enseignement. Je ne peux qu’encourager les initiatives qui sont prises pour remédier à cette problématique.
  
  Je rappelle également que chaque année, je consacre un budget de 8 millions d’euros à destination de la formation des enseignants et des élèves dans les centres de compétences.