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Le bilan environnemental des bus hybrides

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1071 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/04/2018
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    En Commission parlementaire du 29 novembre dernier, Monsieur le Ministre a indiqué que « l'ensemble des bus qui doivent être achetés à l'avenir sont tous des bus au minimum hybride et peut-être un certain nombre d'autres bus CNG ».

    Les bus hybrides fonctionnent majoritairement au diesel, et basculent sur le volet électrique pour quelques kilomètres.

    En réponse à une question écrite de juin 2017, il affirmait que l'électricité utilisée pour recharger les batteries est entièrement d'origine renouvelable.

    Il n'en serait rien. En effet, pour ce qui concerne par exemple la flotte de bus hybrides en circulation à Namur, un groupe électrogène fonctionnant au mazout est utilisé pour recharger les véhicules. D'après certaines informations, leur autonomie ne serait que de sept kilomètres, et il n'y aurait que trois bornes de rechargement sur certains parcours, pour 32 bus hybrides.

    Alors qu'un bus hybride devrait consommer environ sept litres/100 kilomètres, la flotte hybride de la capitale wallonne consommerait 24 litres/100 kilomètres.

    Le bilan environnemental s'avère donc largement en deçà de ce qui était annoncé.

    Des bus hybrides étant actuellement aussi en service au TEC Charleroi et au TEC Liège-Verviers, peut-il me dire si les constats relevés au TEC Namur-Luxembourg concernant les bus hybrides sont également valables pour les autres TEC ?

    À ce jour, quel est le bilan environnemental des bus hybrides en circulation dans notre Région, si l'on considère à la fois l'utilisation et le procédé de construction ?

    Quelle est l'économie de carburant fossile enregistrée ?

    Quel est le niveau de réduction des émissions de gaz polluants et de particules fines ?

    Pour ce qui concerne le TEC Namur-Luxembourg, quand l'électricité utilisée pour recharger les batteries des bus hybrides va-t-elle être à 100 % d'origine renouvelable ?
  • Réponse du 18/05/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Le projet de mise en service de bus hybrides est en cours et le délai d’exécution prévu arrivera à échéance au 31 décembre 2019. Ce projet n’est donc pas terminé. Ce qui est constaté sur Namur actuellement est une situation temporaire liée à différents facteurs:

    Tous les nouveaux bus hybrides namurois sont livrés. Bien que les installations techniques de recharge ne soient pas encore toutes réalisées, ces bus ont déjà été mis en exploitation, car ils permettent une économie de l’ordre de 25l/100 km.

    L’adaptation de l’infrastructure du dépôt concerné, ainsi que le renforcement de l’alimentation électrique ont nécessité l’étude et la mise en place d’une nouvelle cabine électrique. Le délai d’installation de cette cabine est plus long que celui de la livraison des véhicules.

    Il y a actuellement trois stations de recharge rapide en exploitation sur Namur: Erpent, Jambes-Amée et Saint-Marc. Une quatrième station à Belgrade sera mise en exploitation très prochainement. D’autres stations sont prévues à Beez, Beauvallon, Flawinne, Salzinnes et Jambes-petit Ry. Les autorisations sont attendues durant l’été.

    La performance des véhicules est directement liée à la disponibilité des infrastructures. Les mesures constatées actuellement sont donc temporaires.

    Sur la ligne « Erpent-Belgrade » du TEC Namur-Luxembourg, le véhicule est chargé électriquement aux deux terminus. Ce bus consommera entre 7 et 8 litres/100km et sera capable de réaliser 7 km en électrique entre les deux terminus. La distance parcourue entre les deux terminus étant de 10 km, le bus parcourra 70 % de son trajet en électrique. Des essais réalisés fin août 2017 ont montré que le véhicule pouvait atteindre une consommation de 4l/100 km et réaliser une distance de 9,2km en électrique.

    La réduction des gaz polluants est proportionnelle à la consommation de carburant et sera, lorsque le projet sera terminé, de l’ordre de 70 %. Cette réduction est concentrée en zone urbaine où l’on peut atteindre le « zéro émission ».

    Le procédé de fabrication des véhicules hybrides est similaire à celui des bus diesel. L’utilisation de petites batteries rechargées régulièrement permet de limiter l’impact écologique de celles-ci.

    La situation du TEC Charleroi est comparable à celle de Namur. Le TEC Liège-Verviers n’est pas concerné par l’installation d’infrastructures étant donné que leurs véhicules hybrides ne doivent pas être rechargés.