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La présence de plomb dans l’eau du robinet

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1076 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/04/2018
    • de MAROY Olivier
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    La DGO3 a finalisé un rapport sur “la qualité des eaux destinées à la consommation humaine”.

    Plus de 16 000 contrôles au robinet et 3 000 sur compteurs et cuisines ont été réalisés par l’administration entre 2014 et 2016. Du plomb a été détecté lors de 39 % de ces contrôles, qui se sont intensifiés.

    Dans 7,8 % des contrôles, les résultats ont conclu à un dépassement de la norme de 10 microgrammes par litre. Plus inquiétant encore, dans 1,2 % des cas, le taux était plus de cinq fois supérieur à la norme autorisée. Selon la DGO3, l’accumulation de plomb dans le corps peut entraîner de nombreux troubles tels l’anémie, des troubles digestifs, des encéphalopathies, des paralysies, ainsi que des retards mentaux.

    La présence de plomb dans l’eau potable découle de deux causes principales :
    - les canalisations en plomb qui équipent encore la plupart des maisons anciennes ;
    - les raccordements, qui relient la canalisation, dans la rue, au compteur d’eau, dans la maison ou l’immeuble. Leur nombre diminue fortement, mais il reste encore 15 656 canalisations de ce type en 2017.

    Quelle est la réaction de Monsieur le Ministre concernant cette étude ? Les résultats sont-ils supérieurs ou inférieurs à ce qui était prévu ?

    Pour lutter contre ce phénomène, l’idée du passeport eau lors de la revente d’un bien a fait son chemin. L’avant-projet de décret instaurant le passeport avait été examiné en première lecture le 23 août 2017. Pourrait-il nous dire où nous en sommes dans ce dossier ?

    Qu’en est-il des milliers de canalisations qui posent encore problème ? Quel est l’agenda pour remplacer celle-ci ? Comment les propriétaires peuvent-ils vérifier si leur maison est ou non raccordée à une canalisation en plomb ?
  • Réponse du 22/05/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Les chiffres repris dans le rapport sur la qualité de l’eau de distribution diffusé par le Service public de Wallonie tiennent compte de l’ensemble des contrôles, y compris donc ceux ciblés dans les zones où subsistent encore beaucoup de raccordements en plomb. En 2017, sur la base du même calcul, le taux de conformité pour le plomb, contrôles aléatoires et ciblés confondus, est passé à 96,3 %, soit 0,7 % de mieux qu’en 2016. Si l’on ne se référait qu’aux contrôles aléatoires prescrits par le Code de l’Eau, on atteindrait seulement 2,5 % de non-conformités pour le paramètre du plomb pour la période 2014-2016.

    Pour lutter contre cette problématique, deux solutions sont mises en place en Wallonie depuis 2004 : le remplacement des raccordements en plomb – il en reste un peu plus de 15.000 à l’heure actuelle, soit environ 90 km puisque la longueur moyenne d’un raccordement est de 6 mètres – et la neutralisation des eaux agressives, pour les cas où les canalisations intérieures des habitations sont toujours en plomb. Les investissements pour remplacer les raccordements en plomb se poursuivent, il faut prévoir encore au moins 3-4 ans pour que le parc des raccordements en plomb soit réduit au maximum.

    L’arrivée d’un raccordement au plomb peut se reconnaître aisément avant compteur. C’est un tuyau gris déformable, avec un métal brillant une fois entaillé. Cela peut aussi être confirmé par une visite du distributeur avec prélèvement au 1er robinet.
    La présence de plomb est l’un des points de vérification prévus dans le projet de passeport eau-habitation. Ce projet est en cours d’intégration dans une vision plus globale d’un « passeport habitation ».