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La réforme de l’examen pratique du permis de conduire

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1082 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/04/2018
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Tout comme en décembre 2017 à l’occasion du passage de l’examen théorique au permis de conduire, les centres de permis de conduire connaissent un afflux sans précédent de demandes de passage d’examens pratique avant la mise en oeuvre de la réforme de l’aspect pratique le 1er juillet.

    À la fin du mois de mars, il était recensé que six des 13 centres d’examens affichaient déjà complet pour les trois mois à venir, ce qui semblait être inhabituel. À l’heure actuelle, il ne fait peu de doute que les 13 centres affichent complet jusqu’à la fin juin. Monsieur le Ministre peut-il me confirmer cela ? Quel est habituellement le délai d’attente avant le passage de l’examen ? Est-ce uniquement une situation provisoire ?

    En sachant qu’il est difficile de libérer des places en raison du faible nombre d’examinateurs agréés et de la durée plus longue de l’examen, cette situation risque-t-elle de perdurer à long terme en raison de l’afflux de candidats et à leur taux de réussite supérieur en décembre 2017 ?

    Cela semble avoir des conséquences plus négatives sur nos routes, puisque des rapports font état d’une agressivité plus grande envers les véhicules d’auto-école en raison du nombre de conducteurs en devenir qui ne semble jamais avoir été aussi grand. L’AWSR a-t-elle pu constater cela ?

    Si ce phénomène est constaté et se confirme, des solutions sont-elles envisageables afin d’endiguer ce phénomène tout en évitant un nivellement par le bas ? Quelles sont-elles ?
  • Réponse du 18/05/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Les délais de prise de rendez-vous pour l'examen pratique s'allongent. Cependant, tous les centres ne sont pas touchés de la même manière. Ils ne sont, en effet, pas tous complets d'ici le 1er juillet 2018.

    Il s'agit d'un phénomène conjoncturel :
    - des candidats essaient de se présenter avant l'entrée en vigueur de la réforme pour l’examen pratique, prévue à la date du 1er juillet 2018 ;
    - on observe un accroissement d'apprentis conducteurs de Bruxelles qui viennent présenter leur examen en Wallonie. Certains candidats de Flandre et notamment des communes à facilités préfèrent se présenter en Wallonie plutôt qu'en Flandre vu notamment les contraintes linguistiques ;
    - de plus, les examinateurs suivent des formations dans le cadre de la réforme, ce qui réduit un peu leur disponibilité pour les examens.

    Toutefois, des mesures pour apporter des solutions sont prises pour faire face à ce phénomène momentané :
    - la répartition des périodes disponibles pour les examens a été optimisée ;
    - certaines personnes qui exercent la fonction d'examinateur à temps partiel ont été appelées à exercer la fonction d'examinateur à temps plein ;
    - plusieurs examinateurs ont été engagés ces derniers mois et seront prochainement opérationnels.

    Je me permets d'insister pour que les candidats se préparent au mieux avant de présenter l'examen pratique. Un candidat sur deux échoue malheureusement lors de cet examen. Moins d'échecs réduiraient le nombre d'examens présentés et ainsi, libéreraient les examinateurs pour les autres candidats. L'échec représente aussi un coût pour le candidat, mais également pour les centres d'examen et, indirectement, pour la Région. En effet, rappelons que le prix de l'examen est inférieur au coût de revient.

    Cependant, malgré les désagréments de l'échec et les soucis d'organisation et d'allongement des délais de rendez-vous, il n'est naturellement pas envisagé de niveler par le bas les compétences exigées pour réussir l'examen et l'obtention du permis de conduire.

    En effet, je rappelle que l’objectif de la réforme en cours, sensiblement identique dans les trois régions, est d’améliorer la qualité de la formation à la conduite des jeunes conducteurs qui courent un risque deux fois plus élevé d’accident que les conducteurs plus expérimentés.