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L'avenir du site de Caterpillar Gosselies

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 422 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 25/04/2018
    • de HENRY Philippe
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    Le 4 mai prochain, la Wallonie devrait devenir propriétaire du site de Caterpillar à Gosselies.

    En janvier dernier, Igretec et la SOGEPA avaient déclaré avoir reçu des marques d'intérêt spontanées et crédibles pour la reprise d'activités sur le site et n'excluaient pas à cet égard de trouver un repreneur avant que l'infrastructure ne passe dans le giron de notre Région. Quand j’avais interrogé Monsieur le Ministre sur le sujet, il s'était avéré que, malgré le dynamisme évident des démarches entreprises, aucune solution concrète ne semblait se dégager.

    Le prochain passage de témoin me semble donc être une occasion intéressante de lui demander de faire le point sur la question.

    Tout d'abord, confirme-t-il l'échéance du 4 mai comme date de reprise du site de Caterpillar Gosselies par la Wallonie ?

    Tout en comprenant qu’il doit garder une certaine confidentialité sur les négociations en cours, peut-il nous informer sur l'évolution de la situation ?

    Des repreneurs potentiels semblent-ils à ce jour se déclarer ?

    Quelles sont ses prochaines échéances ?

    Le Plan Catch prévoyait une période d'un an pour la recherche d'un repreneur, qu'en sera-t-il ?

    Une fois le site devenu propriété de la Wallonie, quelles démarches d'entretien et/ou de conversion seront-elles mises en oeuvre ?

    Enfin, en ce qui concerne les anciens travailleurs de Caterpillar, peut-il nous donner un état des lieux en nombre de personnes ayant retrouvé un emploi, se trouvant en formation, et cetera ?
  • Réponse du 18/05/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    La situation n’a pas fondamentalement évolué depuis ma réponse à la question de l’honorable membre à ce sujet lors de la Commission économie et emploi du 6 février dernier.

    L’AWEx, la SOGEPA, CATCH et IGRETEC, continuent la recherche pragmatique d’entreprises pouvant s’installer sur le site.

    Des échanges sont en cours avec certaines entreprises. À ce stade, aucune négociation formelle n’est engagée au-delà de l’expression de marques d’intérêt.

    Mon cabinet est bien entendu tenu étroitement informé de l’évolution de ce travail de prospection et je participe moi-même à certaines réunions ou rencontres avec des entreprises étrangères.

    Quant à l’intérêt d’une société chinoise, je le renvoie à ma réponse à la question d’actualité de sa collègue, Véronique Salvi, du 9 mai dernier.

    Je lui confirme que le transfert de la propriété du site est bien intervenu le 4 mai 2018. Il convient maintenant de nommer le site : « European Industrial Park Brussel South Charleroi ». C’est la SORESIC, société commune SOGEPA-IGRETEC qui est devenue propriétaire du site et assumera donc les charges liées.

    Au sujet de la stratégie pour maximiser le potentiel d’emplois, l’utilisation des équipements, les bâtiments et les caractéristiques propres au site, je me permets de le renvoyer à la réponse que je lui donnais le 6 février dernier.

    Le Plan CATCH ne se limite pas à trouver une réaffectation pour ce site industriel. CATCH développe plusieurs projets qui doivent permettre de porter la croissance de Charleroi et plus largement de la région du Sud-Hainaut. Pour rappel, le plan CATCH comprend environ 50 initiatives concrètes. Celles-ci ont été développées et regroupées au sein de 15 « chantiers » et 5 « piliers ». Le plan d’actions est disponible publiquement et téléchargeable sur le site Internet (catch-charleroi.be). La cellule CATCH a été mise en place pour une durée déterminée. Ce travail est prévu sur trois ans, de juin 2017 à juin 2020. Mon cabinet s’informe régulièrement de l’avancement des travaux et soutient la Delivery unit dans ceux-ci.

    Enfin, en ce qui concerne les anciens travailleurs de Caterpillar, voici la synthèse du dernier rapport de la cellule de reconversion du FOREm, établi en date du 31 mars 2018.

    Sur les 1 996 travailleurs concernés par la fermeture, 1 891 ont été effectivement licenciés. Les derniers licenciements interviendront de manière étalée dans le courant de ce premier semestre 2018.

    Au 31 mars 2018, soit près d’un an après la première vague de licenciement intervenue fin avril 2017 :
    - 648 personnes ont retrouvé un emploi, dont 67 % un CDI ;
    - 792 personnes sont demandeuses d’emploi ;
    - 149 personnes sont concernées par le régime de chômage avec complément d’entreprise (anciennement prépension) ;
    - 131 personnes sont en incapacités de travail ;
    - 143 personnes relevant des autres cas, dont 92 % de ces personnes sont des frontaliers n’ayant pas d’obligation de participation au reclassement.

    Si il additionne ces chiffres, il constatera une différence de 28 personnes par rapport au total des licenciements. Cette différence s’explique par le fait que la dernière vague de licenciements en date, intervenue le 31 mars 2018 pour 28 travailleurs, n’est pas reprise dans le rapport au 31 mars 2018.

    Par ailleurs, 1 105 processus de formation sont en cours ou terminés et 164 personnes démarreront des formations dans les prochaines semaines.