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Le succès des aides du FOREm en Flandre et à Bruxelles

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 428 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 25/04/2018
    • de EVRARD Yves
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    Depuis le 1er juillet 2017, les aides à l’emploi ont été réformées. Une grande nouveauté réside dans le fait que l’aide est liée à la personne et à son domicile et non au lieu de l’entreprise.

    Les mesures ont d’ailleurs séduit puisque 16 884 aides ont été octroyées (8 408 pour la mesure Impulsion 12 mois, 6 099 pour Impulsion – de 25 ans et 39 pour Impulsion Insertion).

    Ce qui est particulièrement intéressant, c’est qu’elles ont particulièrement séduit en dehors de notre Région. En effet, si la Wallonie compte le plus de dossiers aboutis (7 016), la Flandre a recruté 4 176 Wallons et Bruxelles 5 692.

    Sont-ils, selon Monsieur le Ministre, un bon indicateur en faveur de la mobilité interrégionale des travailleurs ?

    Une évaluation des mesures activées depuis le 1er juillet 2017 devait avoir lieu à la fin de ce premier trimestre.

    Dispose-t-on déjà d’un chiffre indiquant la qualification des travailleurs recrutés ?

    Cette mobilité interrégionale est-elle selon lui positive ou existe-t-il un risque de voir nos travailleurs qualifiés quitter notre territoire, créant ainsi un manque en Wallonie ?

    Enfin, la barrière de la langue n’a visiblement pas été un souci majeur lors de l’engagement de ces travailleurs wallons en Flandre. Pourtant, parallèlement, les inscriptions aux formations en langues, organisées par le FOREm, ont connu une baisse significative. Cela signifie-t-il que les entreprises assurent elles-mêmes la formation en langues ?

    N’y a-t-il pas là une attention particulière à apporter au niveau du FOREm et de son Plan langues ?

    La réflexion qu’il souhaite à ce niveau va-t-elle inclure prioritairement cet élément ?
  • Réponse du 31/05/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Le nombre de demandeurs d’emploi engagés via les « impulsions » dans les autres Régions ne représente pas un indicateur de mobilité interrégionale, car il est important de préciser que ces chiffres recouvrent les travailleurs dans des entreprises dont le siège social se trouve à Bruxelles ou en Flandre, et non le siège d’exploitation de celles-ci. Bon nombre de grandes entreprises ont leur siège social en région bruxelloise ou flamande, mais ont des activités qui se déploient sur l’ensemble du territoire wallon (les entreprises d’Intérim par exemple).

    Concernant les qualifications des travailleurs engagés via l’Impulsion 12 mois+ (les autres étant détenteurs au maximum d’un CESS), la répartition est la suivante :
    * 13 % sont hautement qualifiés (études supérieures ou universitaires) ;
    * 33 % sont moyennement qualifiés (CESS) ;
    * 35 % sont peu qualifiés (du CESI au CESS) ;
    * 19 % sont très peu qualifiés.

    La mobilité interrégionale participe à la dynamique économique globale d’une Région. Ainsi, on observe que la hausse de la mobilité des travailleurs wallons vers un pays limitrophe ou une autre Région s’accompagne également d’un nombre croissant de Wallons occupés en Wallonie.

    On ne peut pas établir de liens entre le volume important de travailleurs wallons recrutés en Flandre via la mesure impulsion et le fait que la barrière de la langue ne constitue plus un souci majeur. De nombreux facteurs interviennent. Il peut s’agir d’une meilleure connaissance du néerlandais dans le chef de certains chercheurs d’emploi wallons, d’une diminution des exigences des entreprises flamandes face à la pénurie de travailleurs, de dispositions de formations assurées par les entreprises elles-mêmes…

    Dans l’absolu, ces constats n’invitent pas à relâcher l’attention sur la nécessité de former « mieux » et « plus » les Wallons à la pratique du néerlandais. Ces résultats ne doivent surtout pas encourager une diminution des efforts pour les formations en langue et le FOREm doit continuer à faire de ces formations un objectif prioritaire.

    Si la connaissance du néerlandais n’est pas toujours incontournable pour accéder à un emploi en Flandre, une meilleure maîtrise du néerlandais par les Wallons permettra d’augmenter leur potentiel d’insertion sur le marché de l’emploi flamand qui offre de très nombreuses opportunités d’emploi.