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L’accompagnement des jeunes demandeurs d'emploi

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 429 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 25/04/2018
    • de HENQUET Laurent
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    Les jeunes en Région wallonne peinent à trouver un emploi. Monsieur le Ministre a fait part de son inquiétude à ce sujet. Il y a une nécessité de plus d’encadrement et de fermeté au niveau du FOREm.

    Cependant, presque 50 % des jeunes demandeurs d'emploi ayant maximum un CESS ne répondent pas à la première convocation du FOREm.

    Les causes sont nombreuses (parents divorcés et donc plusieurs adresses, courrier non lu…) et à l’heure du numérique, il a proposé l’idée de communiquer via SMS. Ce SMS aura pour but de rappeler le courrier, le rendez-vous ou toute autre information personnalisable.

    Le FOREm est-il prêt au niveau technique pour communiquer de la sorte ?
    Si non, quand le sera-t-il ?

    À propos de la motivation qui fait manifestement défaut, ne faudrait-il pas, pour accroître les chances de décrocher un emploi, augmenter et intensifier, dans toutes les formations du FOREm, le développement des softs skills (bonjour, merci, tenue, comportement, motivation, respect du matériel et des personnes, ponctualité... ) ?
  • Réponse du 23/05/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Le taux de chômage élevé des jeunes m’inquiète. À fin avril, le taux de chômage des moins de 30 ans s’élevait à 21 %, si l’on prend uniquement les moins de 25 ans, il s’élevait à 26,6 %.

    Parmi les jeunes en stage d’insertion, un tiers est inoccupé depuis minimum un an. Quand on sait que le risque d’enlisement dans le chômage de longue durée augmente significativement dès le 4e mois d’inoccupation, c’est alarmant.

    Je ne peux pas accepter que notre jeunesse s’enlise dans le chômage, surtout dans le contexte d’embellie économique que nous connaissons.

    À cela s’ajoute le fait que de nombreux jeunes ne se présentent pas aux convocations du FOREm. Il est donc urgent d’agir. En effet, pour accompagner efficacement le jeune, le minimum, c’est qu’il soit bien présent aux entretiens avec son conseiller.

    Dès lors j’ai demandé au FOREm de lancer une expérience pilote pour mobiliser davantage les jeunes par SMS. L’objectif est double :
    - venir en complément du courrier de convocation classique ;
    - renforcer la mobilisation des jeunes tout au long de leur accompagnement avec des échanges réguliers (a-t-il été à sa formation ? A-t-il eu un retour de sa candidature ? Et cetera).

    Le FOREm va démarrer cette expérience pilote dès le mois de juin, à Liège.

    Certains jeunes ont réellement besoin d’être remobilisés au sens large. Ils arrivent sur le marché du travail avec des comportements inappropriés : politesse, ponctualité, présentation, et cetera.

    Face à cela, la solution ne viendra pas uniquement à travers les formations du FOREm. C’est à tout niveau que des efforts doivent être réalisés : tant par rapport aux parents, à l’enseignement et aux jeunes que par rapport aux conseillers, formateurs et acteurs de l’insertion. Tous doivent contribuer à mobiliser et préparer le jeune en vue de son insertion : rappeler et appliquer les règles de bonne conduite, identifier les lacunes et les solutions pour y remédier, donner du sens à ce qui est demandé, savoir se montrer ferme quand c’est nécessaire, et cetera.

    Enfin, le travail lui-même permet généralement de donner un cadre et d’ancrer de bonnes habitudes. Raison pour laquelle, les formules d’alternance constituent un levier important pour les jeunes.