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La fermeture totale de tronçons routiers en cas de travaux

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1091 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 26/04/2018
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Les travaux entrepris sur les voiries régionales se caractérisent trop souvent par une durée de réalisation trop longue, et il n'est pas rare de constater une absence d'activités pendant plusieurs jours d'affilée.

    Cela se traduit, pour les usagers de la route, par des désagréments en terme de mobilité qui peuvent s'étaler sur plusieurs mois, et un sentiment d'inefficacité de la politique de travaux publics.

    C'est dans ce contexte que Monsieur le Ministre envisage une fermeture totale de certains tronçons visés par des travaux, dans le but de réduire significativement la durée de ces derniers, mais aussi de renforcer la sécurité des travailleurs.

    En Wallonie, quelles expériences ont déjà été menées dans ce sens, et avec quels résultats ?

    Quels sont les travaux programmés avec une fermeture totale d'un tronçon, et la durée prévue ?

    La réalisation des travaux en quelques jours ou semaines seulement est-elle systématiquement garantie ?

    Considérant que cela ne constituera pas une règle générale, peut-il préciser quelles seront les conditions et modalités liées à une fermeture totale ?
  • Réponse du 22/05/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    La volonté de l’administration des routes et de la SOFICO est d’organiser les chantiers, depuis l’entretien courant jusqu’aux investissements les plus lourds, en limitant l’impact sur la mobilité.

    Sur le plan réglementaire, l’organisation des chantiers sur les axes du réseau structurant est régie selon les directives de la circulaire CT02.21 relative au maintien de la fluidité du trafic. Cette circulaire prévoit pour chaque section d’axe la capacité en nombre de voies à maintenir pendant la journée et essentiellement aux heures de pointe.

    La fermeture complète de tronçons autoroutiers pendant des périodes de moindre affluence, telles que les vacances scolaires ou les « longs » WE est une solution efficace, à condition qu’un itinéraire de déviation de capacité équivalente soit possible, afin d’éviter d’engorger le réseau secondaire. Il importe également que cette fermeture permette un gain substantiel au niveau du délai d’exécution du chantier.

    Des exemples récents dans la région montoise peuvent être cités. En effet, durant les vacances scolaires de Pâques, l’autoroute E42/A15 a été fermée à partir du samedi 31 mars, 12h, et pendant 9 jours, à hauteur de La Louvière, sur environ 3,5 kilomètres en direction de Mons. Tout récemment, l’autoroute E19/A7 vers Mons a été fermée sur 3,2 kilomètres pendant les 4 jours du WE de l’Ascension, soit entre le 9 mai 22h et le 14 mai avant les heures de pointe matinales, entre l’échangeur de Familleureux et l’intersection E19/A7- E42/A15.

    Ces expériences probantes ont été réalisables, car la configuration locale permettait une déviation du trafic sur d’autres tronçons autoroutiers, sans impact conséquent sur les voiries adjacentes.

    De manière ponctuelle, des fermetures de bretelles d’échangeur sont aussi opérées. Ce sera bientôt le cas sur le R3, avec une fermeture successive des bretelles dans l’échangeur de Marcinelle et également dans l’échangeur de Gouy.

    On le sait trop peu, mais chaque nuit et chaque week-end, on travaille quelque part sur les autoroutes et principales voiries régionales qui constituent le réseau structurant.

    Même s’ils engendrent un surcoût de l’ordre de 20 %, les travaux de nuit sont généralement privilégiés pour certaines opérations spécifiques sur les axes à très forte densité de trafic, avec un impact important en cas de restriction du nombre de bandes. L’exemple du tunnel de Cointe de la liaison E25-E40 en région liégeoise en est témoin, avec 4 nuits consécutives de fermeture trimestrielle consacrées aux travaux d’entretien et de réfection, et ce depuis son ouverture en l’an 2000.