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La fusion des maisons du tourisme et le rôle des fédérations provinciales du tourisme

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 425 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 26/04/2018
    • de ONKELINX Alain
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    À l'initiative de Monsieur le Ministre, les maisons du tourisme ont été regroupées, leur nombre passant de 42 à 28. Le nouveau territoire couvert par certaines d’entre elles est devenu considérable après fusion. Quelques exemples : la maison du tourisme du Pays des Lacs regroupe 19 communes, celle de la Wallonie picarde en compte 20 et, la plus volumineuse, la maison du tourisme Meuse Condroz Hesbaye, compte à présent pas moins de 27 communes.

    En terme de visibilité, plus le territoire est vaste, plus l’attractivité naturelle des endroits touristiques les plus connus va jouer, ce qui risque de provoquer une mise à l’écart, une méconnaissance de plus petites structures qui ont, elles, bien besoin d’être mises en lumière. Une réflexion a-t-elle été entreprise pour examiner ce constat ?

    En matière d’emploi, ce regroupement peut aussi poser la question du personnel. Aujourd’hui, la maison du tourisme Meuse Condroz Hesbaye a maintenu les trois points d’informations d’avant fusion dont les permanences sont assurées par seulement 5 employés (dont certains sont à temps partiel) et avec un budget juste légèrement augmenté pour mener toute une série d’actions annuelles.

    De manière générale en Wallonie, après la fusion, certains postes de direction ont disparu, entraînant le repositionnement de certains directeurs comme employés dans leur nouvelle structure. Des mesures transitoires ont-elles été prises pour faciliter ce repositionnement ? Toujours concernant la fusion, seules deux communes n’ont pas souhaité faire partie d’une maison du tourisme : Montigny-le-Tilleul et Neupré.

    Quelles ont été les raisons évoquées ?

    Ces deux communes peuvent-elles bénéficier de subsides régionaux pour mener leur politique touristique ?

    Sont-elles sous tutelle régionale ou totalement indépendantes ?

    Enfin, pourrait-il repréciser le rôle des fédérations provinciales du tourisme par rapport aux maisons du tourisme ?

    Pour les responsables provinciaux, le rôle est encore flou et chaque fédération provinciale travaille de manière un peu isolée, sans concertation avec les autres fédérations, ni avec les maisons du tourisme, à tout le moins, de manière formalisée.
  • Réponse du 16/05/2018
    • de COLLIN René
    Afin de pouvoir répondre aux questions de l’honorable membre, deux éléments sont à mettre en avant : d’une part, le territoire de la Maison du tourisme (MT) se voit mailler d’antennes de la MT, « point infos » qui sont souvent situés dans les locaux des anciennes MT ou encore partagés avec les Syndicats d’initiative (SI) et Offices du tourisme (OT) et, d’autre part, le Code wallon du tourisme (CWT) invite les MT à conclure des conventions de partenariats avec les OT et SI de leur ressort territorial pour renforcer la dynamique d’accueil et de répartition des tâches, en bonne intelligence.

    Pour ce qui concerne le financement des Maisons du tourisme, le mécanisme financier est inscrit précisément dans le Code wallon du tourisme. La réorganisation, dont notamment pour le personnel, de chacune des MT, a été laissée à leur libre arbitre, en traduisant cependant leur nouvelle stratégie dans leur contrat programme, validé tant par les communes que par l’administration et mon cabinet.

    Pour ce qui concerne Montigny-le-Tilleul, nous ne connaissons pas la raison, mais il convient toutefois de signaler que Neupré a rejoint la MT Ourthe-Amblève. Pour rappel, la commune qui ne fait pas partie d’une MT ne pourra bénéficier de subsides touristiques que par le biais de son OT ou de son SI, dans la limite des dispositions inscrites dans le Code du Tourisme.

    Quant aux missions des Fédérations touristiques provinciales (FTP), celles-ci sont définies à l’Art.33 D, 1°du code et sont définies comme suit :
    - l’étude, la conception, l’élaboration et l’organisation d’actions à l’échelon provincial et supracommunal en concertation avec les organismes touristiques de son ressort, la ou les intercommunales de son ressort œuvrant dans le tourisme, ainsi qu’avec tout service de son administration communale ou provinciale en charge d’une attraction touristique ;
    - la promotion des actions visées au point 1 ;
    - le soutien aux organismes touristiques à un meilleur usage des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans le cadre de leurs missions, sous la coordination du Commissariat général au tourisme.

    Toutefois, les stratégies et les plans d’action de chacune des FTP peuvent varier suivant les modes d’organisation et les priorités qui sont mises en avant en fonction de la structure du tourisme sur leur territoire.