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La prolifération de la balsamine sur l'Ourthe

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 438 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 04/05/2018
    • de MORREALE Christie
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    La prolifération de la balsamine de l’Himalaya et de la renouée du Japon dans le bassin de l’Ourthe n’est pas un problème neuf. Depuis 2008, l'ASBL « Contrat de rivière Ourthe » tente de contrôler cette prolifération. Pourtant, malgré les nombreux efforts consentis, ces plantes envahissent de plus en plus les berges de la rivière, mettant en péril l’équilibre du biotope.

    Monsieur le Ministre, en 2015, annonçait que des actions de lutte devaient être mises en place pour atténuer les impacts de la plante sur des zones jugées prioritaires, c'est-à-dire, là où elle est peu présente, là où il y a un enjeu important en matière de conservation de la nature et là où l’accès à la rivière doit être maintenu.

    Ces zones sont-elles identifiées ?

    Quelle est la fréquence d’intervention pour obtenir un résultat ?

    Toutes les zones identifiées ont-elles été traitées ?

    Quel bilan tire-t-il de cette action ?

    Enfin, qu’en est-il de la collaboration entre les différents services ?
  • Réponse du 29/05/2018
    • de COLLIN René
    Depuis 2007, une gestion coordonnée de lutte contre la balsamine de l’Himalaya est mise en place dans le bassin de l’Ourthe. Ces actions ont montré que l'éradication totale de la balsamine sur l'ensemble du bassin de l’Ourthe est un objectif impossible à atteindre parce que le lit majeur du cours d’eau est très large et que beaucoup de populations de balsamine sont établies en dehors de celui-ci. Celles-ci constituent autant de sources de graines qui réenvahissent rapidement les zones gérées.

    Il existe un groupe de travail spécialement dédicacé à cette problématique qui réunit mes services, les services provinciaux, des scientifiques et le Contrat Rivière Ourthe. Ce groupe a avalisé en novembre 2017 les objectifs de gestion suivants pour les différents secteurs du bassin versant de l’Ourthe. Ceux-ci ont été définis afin de maximiser l’efficacité et le retour sur investissement des campagnes de lutte.

    Un objectif d’éradication précoce a été assigné aux zones encore épargnées par la balsamine. Ce secteur comprend l’Ourthe occidentale ainsi que certains affluents de l’Ourthe majeure comme l’Eau de Somme, la Marchette, le Martin Moulin et le Néblon. Une surveillance attentive est réalisée dans cette zone et les foyers d’invasion observés sont rapidement jugulés au travers de campagnes d’arrachage réalisées à plusieurs reprises durant la saison de végétation.

    Un objectif d’atténuation a été assigné afin de réduire les densités de balsamines dans les bassins de l’Ourthe orientale et de l’Aisne, sur le tronçon Nisramont-Maboge de l’Ourthe majeure ainsi que tout au long d’une série de petits affluents situés dans les zones aval. Ces secteurs sont caractérisés par un faible niveau d’envahissement et la présence de zones naturelles à forte valeur paysagère. Une campagne d’arrachage y est réalisée tous les 2 ou 3 ans.

    La gestion pratiquée jusqu’à ce jour dans le bassin de l’Ourthe a permis d’éviter l’installation de la plante dans les secteurs à objectif d’éradication précoce et de diminuer fortement le taux d'envahissement dans les secteurs à objectif d’atténuation. Les densités actuelles de la balsamine y sont nettement inférieures à celles enregistrées avant la mise en place des actions de lutte.