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Les cultures de colza

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 449 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 08/05/2018
    • de DENIS Jean-Pierre
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Le Sillon belge nous faisait part il y a peu de son inquiétude quant à la floraison du colza. En effet, plusieurs cas d’avortements de boutons floraux ont été constatés en Région wallonne, parlant d’exemples tantôt marginaux, tantôt carrément alarmant. Bien que la cause des méligèthes peut être avancée dans certains cas, le Sillon belge alerte sur l’effet potentiel d’un mélange de phytosanitaires pouvant également causer ces avortements.

    Monsieur le Ministre a-t-il des précisions par rapport à ce problème ?

    A-t-il entamé une concertation entre les acteurs du monde agricole et scientifique pour faire la lumière sur ce point ?

    Peut-on, à l’heure actuelle, identifier certains composants présents dans les phytosanitaires utilisés comme cause de ce problème ? Si c’est le cas, envisage-t-il des restrictions à leur utilisation selon le principe de précaution ?
  • Réponse du 24/05/2018
    • de COLLIN René
    Ces deux dernières semaines, l’Association pour la promotion des protéagineux et des oléagineux (APPO) a reçu bon nombre d'appels suite aux avortements de boutons floraux en colza d'hiver. Certains agriculteurs ont demandé une visite pour déterminer l'intérêt d'un retournement de la culture (avant un semis éventuel de maïs à réaliser à cette époque).

    D’après le dernier avis de l’APPO, ce sont les champs de colza d’hiver les plus avancés qui sont défleuris. La floraison y aura été très rapide, suite aux journées chaudes. Les siliques continuent à grandir, mais leur nombre est définitif.

    En revanche, dans les champs de colza ayant subi de nombreux avortements de boutons floraux, on peut voir des pédoncules sans silique. Ces champs continuent de fleurir, et ceci permettra aux plantes un certain rattrapage, par la formation de nouvelles siliques dont le nombre s’accroît encore. Leur maturité sera plus tardive.

    Le printemps 2018, outre ses extrêmes climatiques, a donné lieu à une forte pression des insectes ravageurs en colza d’hiver. Ainsi, les dégâts aux cultures de colza sont la conséquence de plusieurs facteurs qu’il est difficile d’appréhender séparément. Là où la floraison est encore en cours, les charançons des siliques sont surveillés.

    À ce jour, mes services ont été sollicités par 15 communes pour des dégâts aux cultures de colza, réparties en Wallonie, mais hors Brabant wallon. Pour deux de ces communes, la commission communale n’a pas été convoquée, car cela ne semblait plus nécessaire.

    Même si d’éventuelles erreurs de pulvérisation ont à un moment été évoquées pour expliquer les avortements, l’APPO confirme à ce jour que les produits ne sont pas responsables du manque de fécondité cette année.