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Le rat musqué

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 452 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 08/05/2018
    • de MORREALE Christie
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Dans le cadre d’une étude environnementale, on a pu constater la présence, sur la commune d’Esneux, de nombreuses espèces exotiques invasives comme le rat musqué (Ondatra zibethica) qui déstabilise les berges et contribue à la disparition des espèces végétales aquatiques. De plus, cette espèce véhicule des bactéries et représenterait donc un problème de santé publique.

    Des inventaires réguliers relatifs à cette présence sont-ils menés ?

    Peut-on évaluer l’impact de cette présence ?

    Les services de Monsieur le Ministre considèrent-ils qu’un Plan de lutte doit être mis en place afin d’éviter une invasion trop importante ?

    Quelles mesures a-t-il prises ?
  • Réponse du 01/06/2018
    • de COLLIN René
    Je tiens d’abord à préciser que la présence de dégâts de type galeries ou affaissements de berge n’est pas un indicateur infaillible de la présence actuelle de rats musqués puisque les dégâts, parfois très anciens, ne sont pas nécessairement réparés et perdurent dans le temps.

    En termes de santé publique, il y a beaucoup plus à craindre de la présence de surmulots (ou rat d’égout) puisque ce dernier est vecteur des mêmes zoonoses que le rat musqué , ais a un comportement beaucoup plus commensal et est surtout ubiquiste alors que le rat musqué se cantonne à la proximité immédiate de l’eau (cours d’eau, étendues d’eau, zones humides permanentes)

    Le secteur de piégeage comprenant la commune d’Esneux est actuellement pourvu d’un agent dont la consultation des rapports ne fait pas état d’une augmentation significative ni même d’une présence importante du rat musqué.

    Aucun inventaire des populations de rats musqués n’est mis en œuvre, mes services se concentrent sur la lutte contre l’espèce. Le temps est mieux rentabilisé à lutter qu’à inventorier les populations.

    L’évaluation des impacts est difficilement chiffrable puisqu’elle fait appel à la notion de coûts environnementaux toujours difficile à cerner. La seule évaluation pertinente, mais indirecte, est le coût engendré par la lutte en termes de personnel et budgets alloués.

    Le Service de piégeage existe depuis 1950 et appuie sa méthode et ses techniques de lutte sur des études scientifiques nombreuses et étayées. La mise en œuvre de ces recommandations scientifiques constitue de facto un plan de lutte contre cette espèce en particulier.

    Afin de renforcer la lutte contre le rat musqué , ais aussi la participation du Service de Piégeage à la lutte contre d’autres espèces exotiques invasives, le recrutement de trois piégeurs est en cours. Ce recrutement vise à amener l’effectif opérationnel du Service à 19 agents.