/

La publication des rapports IMHOTEP et BIODIEN

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1139 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 09/05/2018
    • de MORREALE Christie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Dans le cadre de son rapport relatif à la prévention et à l’élimination des perturbateurs endocriniens, le Sénat formule une série de recommandations relative à l’élimination des perturbateurs endocriniens dans l’eau. Le Sénat recommande notamment : « de publier et transmettre aux parlementaires les résultats, recommandations et conclusions pouvant être tirés des projets IMHOTEP (Inventaire wallon des matières hormonales et organiques en traces dans les eaux patrimoniales et potabilisables) et BIODIEN (initié par le Service public de Wallonie et qui se focalise spécifiquement sur la présence de perturbateurs endocriniens dans les eaux), et ceci pour le 1er juin 2018. »

    En 2013, la Région wallonne finançait le projet IMHOTEP pour mesurer la présence des substances émergentes, ces substances qui ne font pas encore l'objet d'une surveillance imposée. 77 molécules dans les masses d’eau wallonnes ont été recherchées : analgésiques, anti-inflammatoires, hormones, antibiotiques, neuroleptiques, médicaments cardiovasculaires et diurétiques, mais aussi caféine, triclosan (biocide), antiparasitaires, bentazone et isoproturon (herbicide).

    En octobre, Monsieur le Ministre m’annonçait que les rapports finaux étaient en cours de rédaction. Qu’en est-il aujourd’hui ?

    Sont-ils disponibles dans leur entièreté ?

    Le projet BIODIEN, mené par un consortium de trois laboratoires publics wallons (l’ISSeP, le CRA-W et la SWDE), visait à compléter le projet IMHOTEP pour se focaliser sur la recherche des perturbateurs endocriniens et à affiner les méthodes de screening. L’étude a recherché dans les différents compartiments du cycle de l’eau des substances appartenant à différentes classes de molécules. Les PE ciblés sont présents dans des produits à usage courant (phtalates présents dans certains plastiques, bisphénol A dans des résines plastiques) et à usage plus spécifique (pesticides).

    Est-il aujourd’hui finalisé ?

    Quand les résultats seront-ils accessibles ?

    Les rapports finaux complets seront-ils rendus publics pour le 1er juin 2018, comme le recommande le Sénat ?

    Enfin, qu’en est-il pour le projet Interreg DIADEM (Développement d’une approche intégrée pour le diagnostic de la qualité des eaux de la Meuse) qui visait à évaluer, de manière intégrée, les effets des substances médicamenteuses sur nos espèces aquatiques, notamment en investiguant sur « l’effet cocktail » de certaines substances ?
  • Réponse du 31/05/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Les projets de rapports finaux IMHOTEP (substances pharmaceutiques) et BIODIEN (perturbateurs endocriniens) sont en cours de relecture par le Comité de suivi de ces programmes de recherche.

    Leur approbation technique est inscrite à l’ordre du jour de deux réunions de ce comité qui se tiendront fin mai 2018.

    Dès validation définitive des rapports par le Comité, ils seront, vu l’intérêt qu’ils suscitent, communiqués au Parlement de Wallonie et au Sénat.

    Cette diffusion devrait intervenir dans les prochaines semaines.

    Par ailleurs, le projet Interreg DIADeM avance selon le programme prévu. Des mises au point en laboratoire ont été effectuées avec la truite comme modèle et un cocktail de 5 substances pharmaceutiques parmi les plus fréquemment rencontrées en Meuse (paracétamol, diclofénac, naproxène, irbesartan et carbamazépine). Le traitement des résultats est en cours de finalisation. L'encagement des organismes en amont et en aval de stations d’épuration présentes en Meuse (Charleville-Mézières et Namur), en Sambre (Charleroi), sur la Semois (Bouillon) et sur l'Helpe majeure, affluent de la Sambre, est prévu en automne 2018.

    La finalisation du projet est prévue au premier semestre 2020. L’intention de la Commission européenne, après validation des résultats en tenant compte des observations des régions impliquées, est de les diffuser au grand public, tout en assurant la tenue d’évènements à caractère pédagogique.