L'e-tourisme en Wallonie

• Session : 2017-2018
• Année : 2018
• N° : 461 (2017-2018) 1

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• Question écrite du 09/05/2018

  • de TROTTA Graziana
  • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
  Le département de Monsieur le Ministre a commandé au Cabinet Raffour une étude sur la performance en ligne du secteur touristique wallon.
  
  Cette étude, réalisée au premier semestre de cette année, conclut que 41 % de l'offre touristique wallonne n'est pas réservable en ligne. Pour ce qui concerne les musées et les attractions, on atteint même 63,2 % et 49,6 %.
  
  L'e-tourisme est donc peu développé dans notre région, et le secteur gagnerait certainement à développer la promotion touristique et les réservations en ligne.
  
  Dans un premier temps, Monsieur le Ministre peut-il détailler les conséquences de cette situation pour le secteur touristique et l'économie de notre région ?
  
  Considérant que dans un contexte marqué par un nombre toujours plus important de citoyens connectés il convient de rattraper ce retard, peut-il m'indiquer quelles sont les recommandations issues de l'étude ?
  
  Sur cette base, quelles sont les initiatives prises par le Gouvernement et singulièrement son département pour développer l'e-tourisme ?
  
  Le Cabinet Raffour considère qu'en France, l'e-tourisme est aujourd'hui le premier secteur de l'e-commerce.
  
  Qu'en est-il en Wallonie ?
  
  Une réflexion de fond avec son collègue en charge de l'Économie s'avérant impérative, peut-il me dire si des initiatives communes sont prises relativement à cet enjeu important ?

• Réponse du 07/06/2018

  • de COLLIN René
  A ma demande, l’ASBL Wallonie-Belgique Tourisme (WBT) a réalisé une étude en collaboration avec l’expert français en e-tourisme, Monsieur Guy RAFFOUR, pour savoir quelle est la performance en ligne de la Wallonie à l’heure où 79% des Français partis en vacances ont préparé leur séjour en ligne et 53% ont réservé tout ou partie de leur séjour sur Internet. Jamais une enquête de ce type, envoyée à plus de 70% des prestataires touristiques, n’avait été réalisée. Le taux de réponse dépassant 35% démontre l’intérêt du secteur pour cette matière.
  
  Il ressort de cette étude que 41% de l’offre touristique wallonne n’est aujourd’hui pas réservable en ligne (ces chiffres montent même à 63,2 % dans les musées et 49,6% dans les attractions touristiques), que 10% de prestataires présents sur des sites de vente en ligne n’ont pas leur propre site Internet et que 26 % ne proposent pas la réservation au départ de leur site alors qu’ils sont commercialisés sur des plateformes internationales. On arrive ainsi à un total de 77% de l’offre touristique wallonne qui ne se vend pas correctement et perd de facto des parts de marché.
  
  L’étude menée par WBT portait également sur l’intérêt du secteur pour la mise en place d’un outil régional de commercialisation. 74% des répondants se sont dit intéressés par le projet et ont déjà listé un certain nombre d’éléments importants pour eux, dont la simplicité du système et un faible taux de commission. S’appuyant sur les conclusions de cette étude, j’ai chargé WBT de développer, en étroite concertation avec le secteur, un « bouton de réservation » que les prestataires touristiques wallons qui le désireront pourront insérer sur leur site et qui sera automatiquement repris également sur les sites des organismes touristiques (Offices du Tourisme, Maisons du Tourisme, Fédérations Touristiques Provinciales et WBT).
  
  Il est important de préciser qu’il s’agira bien d’un outil de réservation ; le « bouton » donnant accès à un planning, aux tarifs, à un formulaire de réservation et permettant de procéder au paiement et de recevoir son voucher. Il n’est pas question de développer une Xe plateforme de vente en ligne.
  
  J'assure que tous les moyens seront mis en œuvre afin d’améliorer la performance en ligne de la Wallonie et, par là, son attractivité et ses retombées économiques.