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La mobilité douce à Mons

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1155 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 09/05/2018
    • de DAELE Matthieu
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Si l’on ne peut nier la responsabilité des collectivités locales dans le manque d'infrastructures cyclables, la Région wallonne a indéniablement sa part de responsabilité. Pourquoi certains dossiers qui impacteraient très peu les autres modes de transport, pour lesquels les autorités locales de Mons ont donné leur accord et qui ne coûteraient que le prix des marquages, n'avancent-ils pas plus vite ?

    De nombreux axes éminemment stratégiques pour développer une alternative crédible à la voiture, vers les universités, les écoles, la gare, les sites d'emploi, mériteraient des aménagements à Mons, notamment :
    - sur la N6 : Rue Grande à Maisières, Avenue Maistriau ;
    - sur la N556 (Grande Voirie) ;
    -sur la N50 : de la gare vers la Plaine de Nimy (site de l'UMons et de plusieurs hautes écoles) ;
    - sur la B501: sur le pont de l'avenue de l'Université ;
    - sur la N51 : Avenue de Jemappes ;
    - réouverture du hallage du Grand Large à hauteur du centre Adeps de la Sapinette ;
    - connexion de la gare d'Obourg et du village d'Obourg au RAVeL.

    Monsieur le Ministre compte-t-il faire ces aménagements ?

    Pourquoi certains projets à faible coût sont-ils si longs à mettre en place ?

    Est-ce lié à un manque de ressources humaines affecté à ces politiques au sein de la Direction des routes de Mons ?

    Par ailleurs, certains projets nécessitent des investissements plus conséquents. Compte-t-il se limiter aux investissements prévus dans la « Vision FAST-mobilité 2030 » ?

    Les 88 032 euros prévus pour Mons dans le plan de subventions 2030 pour la mobilité douce semblent effectivement dérisoires par rapport à l'objectif fixé dans la « Vision FAST-mobilité 2030 » de passer de 1 à 5 % de part modale cycliste. Pour Mons, cela impliquerait des investissements de l'ordre de 2 millions d'euros par an. Même si l’on tient compte des budgets de 250 000 euros prévus pour 2018 pour la piste censée relier la gare au RAVeL du Grand Large, on ne peut que constater le sous-investissement chronique en la matière sur les cinq dernières années.

    Compte-t-il compléter, dans le prochain budget wallon, les investissements prévus par des budgets affectés à la mobilité douce sur le territoire montois ?
  • Réponse du 01/06/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    La mise en œuvre d’infrastructures cyclables ne se limite pas, heureusement, à la réalisation de simples marquages. Elle s’inscrit dans une dimension plus globale de planification de la mobilité et des investissements en infrastructures adéquates, ainsi que des opportunités de financement et d’aménagement. Concrètement la réalisation de pistes cyclables, marquées ou indépendantes, dépend aussi de critères légaux et réglementaires. Elle est aussi tributaire de délais liés aux marchés publics de travaux.

    Sur le territoire de la Ville de Mons, les aménagements cyclables sur voiries régionales sont élaborés en concertation entre la Direction des routes de Mons et l’administration communale au travers de la Commission vélo de la Ville de Mons où est également représenté le GRACQ, association des cyclistes quotidiens.

    L’honorable membre trouvera ci-dessous le point sur les projets évoqués :
    - N6 - Rue Grande à Maisières : le projet de mise à une voie de la traversée de Maisière est toujours à l’étude par la Direction des Routes de Mons conjointement avec la Ville de Mons. Grâce à l’espace qui sera récupéré des pistes cyclables y seront aménagées ;
    - N6 - Avenue Maistriau : côté droit, une piste cyclable vient d’être marquée ce printemps. Le côté gauche fait encore l’objet de discussion en commission vélo sur les aménagements à réaliser ;
    - N556 - Grande voirie : toute la Grande Voirie est équipée d’une piste cyclable, excepté le tronçon entre la Porte du Parc et le carrefour du Lido. C’est l’entrée principale de la ville venant de l’autoroute. A ce stade, il n’y a pas d’accord de la Ville de Mons pour créer une piste cyclable sur ce tronçon. En effet la réduction à une bande de ce tronçon risque d’entrainer des remontées de files jusqu’à la B501 ;
    - N50 - de la gare vers la Plaine de Nimy. Dans le cadre de ma volonté de prévoir, dès cette année, des aménagements cyclables de qualité le long du réseau routier régional, j’ai attribué à chaque direction territoriale des routes un budget spécifique et complémentaire de 200 000 euros. En 2018 celui de la Direction des routes de Mons sera consacré à l’amélioration de la section entre l’hôpital Ambroise Paré et la gare de Mons. Le métré des travaux est en cours de rédaction ;
    - B501 : pont de l’Avenue de l’Université. Des aménagements sont prévus à court terme, mais présentent des difficultés techniques dues aux interventions sur les joints du pont ;
    - N51 : Avenue de Jemappes : la liaison Mons-Jemappes-Quaregnon constitue un axe cyclable à haut potentiel. Une étude menée par l’IDEA visant à y créer un axe de transport en commun à haut niveau de service est en cours. Elle doit intégrer les cyclistes. Toutefois la traversée de Jemappes, sinueuse et étroite, est très compliquée ;
    - Halage du Grand-Large au droit du centre ADEPS de la Sapinette : le contournement cyclable du centre ADEPS sera réalisé par l’Avenue de la Sapinette dans le cadre de la réalisation d’une liaison cyclable entre le Grand Large et le centre de Mons, qui est à l’étude actuellement par la Ville de Mons, dans le cadre des subsides de 250 000 euros que j’ai octroyé à ce projet en 2016 ;
    - connection du village d’Obourg au RAVeL : il existe une passerelle cyclo-piétonne permettant de relier la gare au village en passant au-dessus du Canal et de la N552, mais elle n’est pas connectée au RAVeL qui est coincé entre le Canal et la N552. Il serait en effet opportun d’y réaliser une rampe. Toutefois la faisabilité technique et l’estimation des couts n’ont jamais été étudiés jusqu’ici.

    A noter que les 88 032 euros octroyé à la Ville de Mons en 2017 l’ont été dans le cadre de « l’appel à projets Mobilité 2017 » et ne portent pas jusque 2030…

    Ainsi cette année, j’ai lancé un nouvel « appel à projets Mobilité 2018 ». Les liaisons cyclables utilitaires y seront de nouveau privilégiées. Les projets viennent d’être rentrés auprès de mon administration début mai. Le moment venu, je serai attentif aux projets qui auraient été déposé par la Ville de Mons, comme par l’ensemble de 262 communes de Wallonie.