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Le développement de la formation en mécanique agricole

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 449 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 09/05/2018
    • de DENIS Jean-Pierre
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    Le Sillon belge nous faisait part il y a peu de son inquiétude quant à la formation en mécanique agricole. En effet, bien que le secteur soit en développement, il peine à trouver des mécaniciens formés. L’IFAPME propose ainsi des formations en alternance qui semblent rencontrer un grand succès, mais il nous semble important de nous pencher sur les efforts supplémentaires qui peuvent être faits au niveau wallon pour continuer d’encourager nos jeunes à s’orienter vers cette filière prometteuse et demandeuse.

    Monsieur le Ministre peut-il nous dresser un bilan des enjeux auxquels est confrontée cette filière de formation ?

    Le manque de moyens semble également être un obstacle dans la formation, tant il est parfois difficile de suivre l’évolution technologique du matériel agricole. La formation en alternance, très plébiscitée par les élèves, semble donc être une solution à encourager.

    Quelles sont les mesures qu'il compte prendre pour donner à cette filière les moyens de combler ce manque sur le marché du travail ?

    Prévoit-il d’entamer une concertation avec la Ministre de l’Enseignement obligatoire pour valoriser cette profession hors du monde agricole et d’en améliorer l'intérêt chez nos élèves ?
  • Réponse du 31/05/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Le métier de mécanicien agricole est un métier à la fois critique et en pénurie, ce qui signifie qu’en plus de la difficulté de satisfaire l’offre d’emploi, le nombre de demandeurs d’emploi positionnés sur ce métier dans la réserve de main-d’œuvre est insuffisant par rapport au nombre de postes d’emploi diffusés par Le FOREm pour ce même métier.

    En termes de formation professionnelle, la mise en place d’une filière de formation en mécanicien agricole est particulièrement coûteuse. Outre le besoin en infrastructures adaptées (halls avec portes suffisamment hautes, outillages…), les évolutions technologiques sont rapides et le coût des équipements est très élevé. Ce sont là les difficultés majeures de cette formation.

    Néanmoins, les deux opérateurs publics wallons de formation professionnelle ont mis en place une telle formation, conscients des besoins sectoriels.

    L’IFAPME, pour assurer une formation de qualité et dans un souci d’efficience, a décidé de concentrer ses efforts et d’organiser la section dans un seul centre de formation, celui de Perwez (Brabant Wallon). En outre, ce site a obtenu, dans le cadre de la dernière programmation du FEDER, un budget de 286.900 euros exclusivement pour les ateliers et les équipements. Cette filière compte actuellement 25 apprenants en apprentissage et 35 apprenants en filière-chef d’entreprise. Ces chiffres sont en forte progression depuis la nouvelle implantation de la section.

    Le partenariat noué avec le Centre de Compétence AUTOFORM et avec Fedagrim permet également à l’IFAPME de développer des modules de formation continue à destination des travailleurs du secteur.

    Le FOREm lui aussi s’est lancé dans la mise en place d’une formation de mécanicien agricole (et génie civil) depuis 2 ans. Cette formation est le fruit d’un partenariat mené avec FEDAGRIM et EDUCAM.

    Jusqu’à présent, une session a permis à 7 stagiaires de terminer avec fruit leur formation et une seconde session est en cours et se termine en juillet.

    En l’état actuel des choses, l’offre de formation permet de couvrir prioritairement la zone Namur-Hainaut ainsi qu’une partie du Brabant wallon, mais pas encore la zone de Liège-Verviers-Luxembourg.

    Ces chiffres montrent combien les efforts de formation et de mobilisation des étudiants et des demandeurs d’emploi vers ce métier restent importants à réaliser.

    Le FOREm et l’IFAPME se sont engagés à renforcer leurs efforts de mobilisation vers les métiers en pénurie de main d’œuvre.

    En ce qui concerne l’enseignement, les élèves et les professeurs ont accès aux infrastructures des centres de compétences et à leurs formateurs. L’enseignement, via les Instances bassins et le SFMQ, a également accès aux analyses prospectives du FOREm et aux informations sur les difficultés de recrutement en Wallonie, les métiers en pénuries et en tension.