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Le classement du fort d'Emines

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 473 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 14/05/2018
    • de MOINNET Isabelle
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Héritage de la ceinture fortifiée de Namur, le fort d’Emines est devenu ces dernières années un lieu de mémoire et de découverte de la Première Guerre mondiale pour les jeunes générations. De l’avis de nombreux spécialistes, il s’agit du fort namurois le mieux conservé.

    Dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale, la Province de Namur, les communes de Namur et La Bruyère ont réalisé des efforts afin de sécuriser les lieux, nettoyer les abords ou encore faciliter l’accès. La Wallonie a d’ailleurs soutenu financièrement ces investissements au travers d’un subside de 207 000 euros.

    Cependant, la convention liant les pouvoirs publics aux propriétaires des lieux arrive à son terme au mois de novembre prochain et les propriétaires ont fait savoir qu’ils désiraient vendre les lieux. À ce stade, une piste possible pourrait passer par le classement du fort.

    Une évaluation de l’intérêt patrimoniale du fort d’Emines a-t-elle déjà été réalisée ?

    Si ce n’était le cas, Monsieur le Ministre pourrait-il envisager de solliciter cette évaluation par l’AWaP ?

    Un classement du site est-il envisageable ?

    A-t-il été sollicité afin de rechercher une solution avec les propriétaires du fort pour préserver le rôle mémoriel du site ?
  • Réponse du 05/06/2018
    • de COLLIN René
    Historiquement, la position fortifiée protégeant Namur était constituée de 9 forts, dont celui d’Emines, édifié dans les communes avoisinantes. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que Liège a également été équipé d’un dispositif similaire composé de 12 forts autour de la Ville.

    Ces deux positions militaires ont été installées de 1888 à 1891 pour la défense des Villes de Liège et de Namur, pour faire face aux invasions territoriales, sous la supervision du lieutenant-général Brialmont.

    Des études et analyses patrimoniales de ces anciennes positions fortifiées de Namur et Liège méritent d’être réalisées. Celles-ci permettront de prendre les mesures de protection adéquates et de mener les actions de valorisation qui seraient nécessaires à une conservation de qualité, selon les standards du patrimoine, et soutenable financièrement par les propriétaires et les pouvoirs publics.