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La gestion du trafic autoroutier

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1180 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 16/05/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Puis-je demander à Monsieur le Ministre selon quels critères le trafic sur les autoroutes est-il géré ? Notamment pendant les heures de pointe, ainsi que l’endroit des chantiers ?

    A-t-il l’impression que le trafic est bien géré ? Que l’on parvienne à limiter au maximum les embouteillages ? Que les travailleurs sur les chantiers sont le mieux protégés possible contre les accidents ?

    À titre d’exemple : me rendant depuis mon domicile jusqu’au Parlement de Wallonie, je suis régulièrement coincé dans plusieurs embouteillages :
    - entre Malmedy et Saint Vith (une seule bande est utilisable) ;
    - à la hauteur du pont d’Ensival (retard accumulé dans la gestion du chantier) ;
    - du côté de Barchon (intensité du trafic) ;
    - du côté d’Hougnoul (à l’endroit où le ring de Liège va en direction de Namur et en direction de Bxl) ;
    - du côté d’Andenne (travaux sur autoroute).

    Je suis conscient que l’on ne peut pas ouvrir des chantiers sans barrer des bandes de circulation, mais a-t-on réfléchi s’il n’y a pas une opportunité d’au moins interdire le dépassement pour les poids lourds ?

    Enfin, il comprendra que commencer une journée de travail après cinq embouteillages fait naître des doutes en termes d’efficacité de la gestion du trafic sur les autoroutes.
  • Réponse du 07/06/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Une interdiction de dépasser est présente en approche de tous les chantiers autoroutiers.

    La volonté de l’administration des routes et de la SOFICO est d’organiser les chantiers, depuis l’entretien courant jusqu’aux investissements lourds, en limitant l’impact sur la mobilité.

    Sur le plan réglementaire, l’organisation des chantiers sur les axes du réseau structurant est régie selon les directives de la circulaire CT02.21 relative au maintien de la fluidité du trafic. Cette circulaire prévoit pour chaque section d’axe la capacité en nombre de voies à maintenir pendant la journée et essentiellement aux heures de pointe.

    Parmi les possibilités d'organisation de chantiers régulièrement envisagées, on peut citer le travail de nuit ou en dehors des heures classiques de travail, le travail 7 jours sur 7, la fermeture complète d'un tronçon autoroutier, la gestion du chantier avec des primes à l'avancement si les travaux se terminent en avance, etc.

    La fermeture complète d'un tronçon autoroutier pendant une période de moindre affluence, telle que les vacances scolaires ou lors d'un long week-end est une solution efficace, à condition qu’un itinéraire de déviation de capacité équivalente soit possible, afin d’éviter d’engorger le réseau secondaire. Il importe également que cette fermeture permette un gain substantiel au niveau du délai d’exécution du chantier.
    Des exemples récents dans la région montoise peuvent être cités durant les vacances scolaires de Pâques et pendant les 4 jours du week-end de l’Ascension.

    On le sait trop peu mais chaque nuit et chaque week-end, on travaille quelque part sur les autoroutes et les principales voiries régionales.

    Même s’ils engendrent un surcoût de l’ordre de 20%, les travaux de nuit sont généralement privilégiés pour certaines opérations spécifiques sur les axes à très forte densité de trafic, avec un impact important en cas de restriction du nombre de bandes. L’exemple du tunnel de Cointe de la liaison E25-E40 à Liège en est un témoin, avec 4 nuits consécutives de fermeture trimestrielle consacrées aux travaux d’entretien et de réfection, et ce depuis son ouverture en l’an 2000.

    Pour information, un guide intitulé "Prise en compte de la sécurité, de la mobilité et de la communication lors de la préparation et du suivi des chantiers routiers" est utilisé en interne depuis mai 2014. Par ailleurs, des réunions de coordination de chantiers ont lieu entre services de l'administration des routes.
    Enfin, je terminerai par souligner le fait que si nous souhaitons disposer d’infrastructures de qualité, il importe de les entretenir et pour ce faire, des travaux sont nécessaires, aucune autre solution n’a jusqu’à ce jour été trouvée pour rencontrer cette préoccupation.