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L'avenir du secteur chimique wallon

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 456 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 17/05/2018
    • de POULIN Christine
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    La dernière et troisième édition du rapport sur l’économie wallonne faisait récemment la part belle à une analyse du secteur de la chimie en Wallonie. Un défi transversal a été pointé pour ce secteur : dégager davantage de valeur ajoutée, d’une part au travers de l’ancrage régional et du développement de la chaîne de valeur en aval et, d’autre part, au travers de la croissance des entreprises. L’importance de l’innovation orientée sur la demande a notamment été soulignée.

    Sachant que la chimie figure au rang des priorités wallonnes de spécialisation intelligente, quelle est la position de Monsieur le Ministre et celle du Gouvernement à l’égard de ces conclusions et quelles mesures peuvent être prises pour poursuivre l’innovation dans ce domaine qui concentre déjà d’importantes dépenses de recherche et développement ?
  • Réponse du 13/06/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Les conclusions de l’analyse de la chaîne de valeurs du secteur chimique dressent en effet plusieurs constats intéressants. Cette analyse ne manquera pas d’alimenter les réflexions sur la politique économique relative à ce secteur et les sous-secteurs qui le composent.

    Il ressort notamment qu’il est nécessaire d’aborder de manière différenciée chaque sous-secteur, avec principalement le pharmaceutique, la chimie de base et le plastique, compte tenu des conclusions propres à l’analyse de chacun.

    Si l’on exclut les importants acteurs monorégionaux de l’industrie pharmaceutique, le constat que la taille moyenne des entreprises du secteur chimique est inférieure à la moyenne belge nous invite une nouvelle fois à penser des politiques de soutien à la croissance de ces PME et à l’émergence de nouveaux champions.

    Au sujet de la bioéconomie, son développement reste tributaire de l’évolution de la demande du marché. Les solutions proposées en alternative aux produits et processus classiques sont encore jeunes, ce qui peut expliquer la faiblesse de leur pénétration industrielle actuellement. À l’image des lignes directrices du Plan wallon d’investissements, la stimulation de la demande liée à la bioéconomie pourrait s’envisager au travers de marchés publics innovants. Les modifications réglementaires, au niveau européen principalement, permettront également de stimuler la demande en produits biobasés.

    Enfin, bien conscients de l’importance de ce secteur, mon cabinet et moi-même avons déjà rencontré plusieurs fois Essencia Wallonie depuis ma prise de fonction.

    De manière générale, la stratégie régionale de spécialisation intelligente doit être un processus en développement continu et la réflexion pour améliorer le policy mix au service de l’ensemble des secteurs ne doit jamais s’interrompre.