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Les communes et le coût des travaux de voirie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 325 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 18/05/2018
    • de MOTTARD Maurice
    • à DE BUE Valérie, Ministre des Pouvoirs locaux, du Logement et des Infrastructures sportives
    Didier Block de la FWEV : « Les communes ne sont plus capables de traiter préventivement les fissures, elles attendent donc l’apparition de nids-de-poule pour intervenir. On fait du cache-misère, c’est une bombe à retardement ! »

    Le traitement préventif coûte moins cher que le curatif !

    Didier Block l’assure : « D’après mes calculs, qui peuvent être soumis à la critique, le coût annuel serait inférieur de 50 % ».

    Pourquoi les communes attendent-elles alors ? « Par manque de moyens financiers. Presque tout l’argent part dans les réparations d’urgence. Si les communes planifiaient l’entretien à mener à l’horizon de cinq à dix ans, une partie d’entre elles comprendraient qu’elles n’ont pas le budget suffisant ».

    Certains villages ont un réseau très étendu en comparaison du nombre d’habitants.

    Si tel est le cas, pourquoi ne pas prévoir qu’une partie des montants soit accordée par la Région wallonne aux communes auxdits travaux préventifs, si ceux-ci permettent aux autorités locales de faire, à terme, des économies substantielles ?

    Quitte à organiser pendant un temps limité un « one shot » destiné à cette fin ?
  • Réponse du 04/06/2018
    • de DE BUE Valérie
    Actuellement, beaucoup de communes doivent faire face à une situation difficile à gérer. Pour nombre d'entre elles, le réseau routier est en mauvais état en raison de plusieurs facteurs : sous-investissement dans de l'entretien préventif, augmentation du charroi, patrimoine vieillissant.

    Face à cette situation, certaines communes qui ne disposent pas d'une stratégie à long terme tentent de parer au plus urgent en programmant des travaux sur les voiries qui présentent les dégradations les plus visibles. Parfois les travaux réalisés sur fonds propres pour ces voiries sont insuffisants par rapport à l'état des structures et des enduits sont réalisés sur des voiries qui mériteraient des travaux plus conséquents. Forcément, les moyens mobilisés pour ces réparations ne sont pas utilisés à l'entretien préventif des voiries qui peuvent encore être sauvées à moindre coût et la situation se complique d'année en année.

    Partant de ce constat, la Région wallonne a, à plusieurs reprises, insisté sur la nécessité d'entretenir le patrimoine en prévoyant la bonne intervention au bon endroit et au bon moment. Ces arguments de sensibilisation ont trouvé peu d'écho auprès de certaines communes qui souhaitent traiter un maximum de dégradations pour un minimum de frais et mon administration mène une réflexion à ce sujet. De la même manière que des outils seront bientôt opérationnels pour la gestion du patrimoine de la Région, les communes devraient pouvoir bénéficier d’appuis logistiques dans ce cadre également.

    Il est compliqué pour la Région de s'immiscer dans les décisions des pouvoirs locaux qui revendiquent une autonomie importante en matière de gestion, même si le constat posé est souvent semblable dans la grande majorité des communes.

    En ce qui concerne les subsides octroyés dans le cadre du PIC, les communes décident des priorités des travaux qu'elles souhaitent réaliser et les services techniques de la Région les accompagnent dans la concrétisation de ceux-ci en imposant souvent la réalisation de travaux plus conséquents que ceux imaginés préalablement par les pouvoirs locaux. Ceci entraîne bien souvent une limitation de l'étendue ou du nombre de dossiers projetés, mais assure une durabilité plus importante des travaux réalisés.

    J’informe l’honorable membre par ailleurs qu’une augmentation des moyens alloués au FRIC est actuellement à l’ordre du jour du Gouvernement wallon dans le cadre du PWI. L’enveloppe initiale devrait ainsi être augmentée de 20 000 000 euros/an pour la programmation 2019-2024.

    Le projet de réforme du dispositif en cours prévoit d’autre part d’inciter les communes à mieux planifier leurs investissements sur la durée d’une législature communale.