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La sensibilisation à la sécurité des travailleurs dans le secteur de la collecte des déchets

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1199 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 18/05/2018
    • de MOTTARD Maurice
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Le quotidien "La Dernière heure" du 19 avril 2018 mentionnait « Les chiffres ne trompent pas, Fedris a recensé pas moins de 802 accidents dans les domaines de la collecte de déchets, du traitement, de l’élimination de ceux-ci et dans la récupération. Deux décès sont même à déplorer, pas lors de la collecte, mais dans le domaine de la récupération de déchets métalliques et d’autres déchets triés.

    Sur ces 802 accidents, 364 ont été suivis d’une indisponibilité temporaire, 95 ont entraîné une indisponibilité permanente du travailleur, 341 se sont heureusement avérés sans conséquence. On constate une certaine stabilité des faits.

    En effet, 704 accidents (aucun mortel) enregistrés en 2015 contre 800 l’année précédente (un mortel). Des chiffres bien trop élevés même s’ils sont encourageants en comparaison avec les chiffres de 2011 où l’on déplorait cinq accidents mortels sur 857 comptabilisés.

    Dans les principales causes, Fedris répertorie le heurt par un objet qui tombe (19 %), les contraintes physiques sur le système musculo-squelettique (17 %), l’écrasement suite à une chute (13 %), le contact entre l’agent et du matériel dur ou rugueux (10 %), le coincement et/ou l’écrasement (5 %) et le contact entre l’agent et du matériel coupant (4 %) ».

    Vu ces chiffres, il me semble qu’une vraie campagne de prévention s’impose et ce rapidement.

    Monsieur le Ministre partage-t-il cette analyse ?

    Les chiffres ne décrivent pas l’entièreté du risque. Peut-il dresser un tableau complet ?
  • Réponse du 11/06/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Une campagne de communication a déjà été lancée sur les réseaux sociaux et dans les cinémas au sujet de la sécurité des opérateurs de collecte. Trois vidéos concernent les chargeurs/ripeurs et une concerne les gardiens de recyparcs.

    Cette campagne s'inscrit dans un objectif plus global repris dans le Plan wallon des déchets-ressources qui vise la création d'une plateforme structurelle sur les problèmes de sécurité liés à la collecte des déchets.

    D'autres actions pourraient être menées et une réflexion doit avoir lieu entre les opérateurs tant publics que privés sous l'égide de la Wallonie.

    À titre d'exemple, on pourrait prévoir, dans les cahiers des charges de collecte de déchets, l'arrêt des collectes dans les rues en cul-de-sac ou l’arrêt d'une collecte de part et d'autre de la rue (uniquement dans un sens donc).

    Une réflexion sur le développement de la collecte de nuit devra être menée via des camions électriques (donc moins bruyant).

    D'une manière générale, la logistique va évoluer. Cela tendra sans doute vers moins de porte-à-porte et plus d'apports volontaires (315 bulles souterraines subsidiées en 2017).

    Quant aux Recyparcs, le facteur d'attente étant un facteur d'agressivité, l'objectif est de développer le réseau (50 millions à investir - dont six nouveaux parcs en projet).