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La pénurie de main d'oeuvre qualifiée dans le secteur de la construction

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 461 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 23/05/2018
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    La presse relatait récemment qu’il y avait une pénurie de main-d'œuvre qualifiée dans le secteur de la construction.

    D’après le cinquième baromètre de l’Adeb, l’Association des entrepreneurs belges de grands travaux, 92 % des entreprises du secteur des grands travaux souhaitent engager du personnel, mais 57 % craignent de ne pas trouver de personnel qualifié. L’âge moyen des ouvriers tend à être repoussé, 40 % d’entre eux ayant plus de 40 ans.

    Le secteur est pourtant porteur en matière d’emploi, puisqu’il a connu une augmentation de 3,9 % sur un an, soit près de 18 000 emplois. Mais d’après l’Adeb, ce sera insuffisant si les grands projets d’infrastructures planifiés (la liaison Oosterweel, le tram de Liège ou le RER, etc.) démarrent en même temps. 9 000 ouvriers supplémentaires seront nécessaires.

    Selon près de la moitié des employeurs, le manque de main-d’œuvre qualifiée s’explique notamment par le manque de qualification ou de formation technique.

    Face à cette pénurie qui se profile, qu’envisage Monsieur le Ministre ?

    Des formations au FOREm relatives à des formations plus techniques existent-elles ?

    Si tel n’est pas le cas, est-ce envisageable de mettre de telles formations sur pied pour les demandeurs d’emploi ?
  • Réponse du 07/05/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    La pénurie de main d’œuvre et/ou la criticité de certains métiers du secteur de la construction et des voiries est une réalité depuis plusieurs années. Des efforts en matière de formation sont menés par le Forem, l’IFAPME, les Centres de compétence avec le soutien du fonds de formation et des fédérations de la construction notamment. Les contenus des formations sont adaptés grâce notamment aux travaux d’analyse prospective qui sont pilotés par l’AMEF. Il en découle la mise en place de nouvelles filières de formation notamment en alternance (coordinateur BIM, conseiller en domotique et smart home) et l’introduction de nouveaux modules permettant la prise en compte de la digitalisation des métiers du secteur.

    Les pôles de compétitivité, de leur côté, en partenariat avec les centres de compétence, les centres de recherche et les universités, développent des programmes de formation continue de haute technicité à destination des ingénieurs ou des étudiants de cette discipline.

    Face à cette pénurie, le Ministre Di Antonio et moi-même avons déjà rencontré une première fois, le 15 mai dernier, les fédérations de la construction, des voiristes et des grands travaux pour faire le point globalement sur la problématique des pénuries. Une nouvelle rencontre est planifiée le 8 juin prochain afin de définir en collaboration avec les secteurs, opérateurs de formation professionnelle (FOREm, IFAPME), DGO1 et l’ADN - une stratégie pour la mise en place d’actions très pratiques visant des objectifs à très court terme mais également à moyen et plus long terme. Cette stratégie permettra d’engranger des résultats rapides tout en s’inscrivant dans une stratégie d’action durable.

    Parallèlement, je travaille au renforcement de dispositifs de formation et des outils d’aide à la formation qui permettront de répondre de manière adaptée et rapide aux entreprises qui ont un urgent besoin de travailleurs qualifiés, à savoir :
    - la refonte du PFI ;
    - la mise en place d’opérations sur les métiers en pénuries ;
    - la formation en alternance à travers le renforcement des partenariats avec les entreprises pour susciter l’augmentation de places de stage et la revalorisation de ce type de formation auprès des jeunes.