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La situation inquiétante des cultures de colza

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 487 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 23/05/2018
    • de BROGNIEZ Laetitia
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Suite aux conditions climatiques de ces dernières semaines, de nombreuses parcelles de colza connaissent des difficultés importantes au niveau de la formation des fleurs et des siliques.

    Les différents stress subis par le colza (gels tardifs en mars, arrivée massive des méligèthes, vague de chaleur intense en avril) ont des conséquences sur la fertilité de la plante et probablement sur le rendement final.

    Pour les agriculteurs qui constatent des dégâts importants, il y a lieu de réunir rapidement la commission locale de constats de dégâts aux cultures des communes concernées.

    Ensuite, des indemnisations sont prévues dans le cas où ces dégâts sont reconnus comme calamités agricoles.

    Peut-on déjà estimer l’ampleur des dégâts aux cultures de colza ?

    Des commissions locales de constats aux cultures se sont-elles déjà réunies ?

    Qu’en ressort-il ?
  • Réponse du 14/06/2018
    • de COLLIN René
    Il est trop tôt pour évaluer les dégâts survenus. Mes services ont été sollicités par 15 communes, représentant 15 producteurs pour estimer l’évaluation des dégâts.

    Les ASBL CEPICOP, centre pilote « Céréales, Oléagineux et Protéagineux » et l’APPO ASBL, l’association pour la promotion des Oléagineux et des Protéagineux ont été sollicitées. Ces ASBL sont en charge du suivi des cultures de colza.

    Début avril, d’importantes populations de méligèthes ont été observées dans les colzas. L’APPO en a d’ailleurs informé les producteurs, le 10 avril, au travers de leur avis d’avertissement (courriel) et invitait les agriculteurs à la vigilance. Après visite sur champs, il a bien été constaté que le méligèthe a quelquefois causé de graves dégâts.

    Au début de la 3e décade d’avril, des champs faiblement infestés par les méligèthes ou protégés par des insecticides ont subitement révélé des avortements de boutons floraux. Ce phénomène a été repéré sur l’ensemble de la Wallonie, de façon fort disparate ; des champs voisins pouvant être, l’un très affecté, et l’autre très peu.

    Une première explication de ces dégâts pourrait être la population importante de méligèthes. Mais il semblerait que la cause puisse résider dans les forts écarts de températures observés entre la fin du mois de mars plutôt froid et le début du mois d’avril, enregistrant une brusque vague de chaleur. Les chercheurs de l’APPO et du Centre wallon de Recherches agronomiques (CRA-W) examinent si c’est la combinaison des deux phénomènes précités ou simplement les écarts de températures qui ont conduit à cette situation

    Cependant, la saison est loin d’être terminée. Dans certains champs, la floraison s’est prolongée et pourrait compenser partiellement les dégâts. Mes services, en contact avec l’APPO, surveillent l’évolution de la culture. D’après les déclarations de superficie 2017, plus de 1 000 producteurs cultivent le colza d’hiver en Wallonie pour une superficie totale de 11 000 hectares.