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Le "smog" printanier

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1211 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/05/2018
    • de MORREALE Christie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Depuis plusieurs semaines, la Cellule interrégionale de l'environnement (Céline) a lancé plusieurs alertes au « smog » printanier.

    En effet, les concentrations de particules fines en Belgique sont actuellement à un niveau relativement élevé, en raison de la formation de particules secondaires inorganiques. Ceux-ci sont le résultat d'une réaction entre l'oxyde d'azote issu du trafic et l'ammoniac issu de l'agriculture. Les particules primaires sont celles émises directement, par exemple par les moteurs diesel, tandis que les particules secondaires sont formées par des réactions dans l'atmosphère.

    Ainsi, les limites journalières de PM10 (fixées par la directive européenne 2008/50/CE au vu des impacts sanitaires significatifs que ces particules ont sur les systèmes respiratoire et cardiovasculaire) semblent avoir dépassé le seuil réglementaire de 50 µg/m3 en atteignant, en Wallonie 57 µg/m3 voire même des pics à 60. Les prévisions prévoient un dépassement des normes pour plusieurs jours.

    Quelles sont les mesures prises lors de ces pics de pollution printaniers ?

    Constate-t-on une augmentation de ces pics par rapport aux années précédentes, avec des conditions climatiques similaires ?

    Des recommandations sont-elles émises par rapport à la santé humaine ?

    Quels sont les dangers que ces « smogs » représentent pour nous ?
  • Réponse du 13/06/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Depuis le début de l’année, la Cellule CELINE a activé à trois reprises le seuil d’information pour les particules fines PM10. Les causes de ces dépassements étaient diverses :
    - mauvaise dispersion ;
    - importation de polluants ;
    - et formation de particules secondaires, à l’origine du smog qualifié de printanier.

    Selon la cellule CELINE, à d’autres reprises au cours du mois d’avril 2018, des concentrations élevées ont été observées, suite à la formation importante de particules secondaires inorganiques, mais sans entraîner d’activation du seuil d’information.

    Il faut rappeler que l’activation de ce seuil nécessite deux conditions :
    - une moyenne en PM10 supérieure à 50 µg/m3 sur les 24 dernières heures ;
    - la prévision que ce seuil restera dépassé pendant au moins 24 heures supplémentaires.

    Dans son bulletin d’activation du seuil d’information en date du 15 mai 2018, la cellule CELINE ne mentionne aucunement une persistance de la situation pendant une longue période.

    La formation de particules secondaires inorganiques au printemps est un phénomène bien connu et observé depuis de nombreuses années. On ne peut pas parler d’augmentation de la fréquence des épisodes.

    Lorsque le seuil d’information est activé, la Wallonie diffuse des recommandations à l’attention de la population par communiqué de presse portant sur les comportements à adopter pour limiter les émissions de particules fines. En cas d’activation du seuil d’alerte, des mesures contraignantes sont activées. Il existe également un service SMS permettant à la population inscrite d’être informée en cas de dépassement des seuils. Enfin, les bulletins de la cellule CELINE contiennent des recommandations au niveau santé.

    Pour terminer, il faut signaler que des adaptations du Plan pic de pollution sont en cours de révision en vue de renforcer la protection de la population.