/

Le service Triangle-Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 387 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 24/05/2018
    • de LECOMTE Carine
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    Les services Triangle-Wallonie (TW) qui dépendent de l' IRSA1 sont agréés par l'AViQ. Ils ont pour objet l'aide précoce (0-8 ans) et l'aide à l'intégration ( 6-18 ans) pour des enfants déficients visuels ou auditifs, ce qui exige l’implication d’équipes distinctes.

    Actuellement, l'agrément de TW est prévu pour 86 enfants, alors que ses services en accompagnent 160 et au moment où je lui parle, 11 familles d’enfants malvoyants et 15 familles d’enfants sourds en Wallonie attendent toujours une première visite.

    Et pour cause, puisqu’ils sont seuls à couvrir l’entièreté du territoire wallon. Et d’expliquer dans une carte blanche parue dans La Libre du 14 mars 2018 qu’ils ont ainsi parcouru 200 000 kilomètres en 2017, alors que les subsides reçus de l’AViQ n’en couvrent que 25 000 !

    TW a développé une réelle expertise dans l'accompagnement de ces familles, cette approche est reconnue par les ophtalmologues et les ORL de renom. Il est donc essentiel que cet organisme dispose de moyens humains et financiers suffisants pour remplir sa mission.

    Dans le courant du mois de février 2018, TW a écrit à Madame la Ministre pour solliciter une entrevue. Quelle suite a été donnée à ce courrier ?

    Une entrevue est-elle prévue ? Si oui, dans quel délai ?

    Il n’existerait pas d’autre service d’accompagnement de parents confrontés au diagnostic de cécité ou de surdité de leur enfant. Est-ce une réalité ?

    En tant que Ministre de l’Action sociale, elle a à cœur de ne laisser personne au bord du chemin. Or les difficultés rencontrées par TW pourraient priver de son soutien des familles issues des régions les plus reculées de Wallonie ! Une solution pérenne doit être trouvée. S’y engage-t-elle ?
  • Réponse du 11/06/2018
    • de GREOLI Alda
    Ma réponse ne sera pas différente de celle du 25 avril dernier.

    L’AViQ agrée et subventionne effectivement trois services de l’ASBL Triangle-Wallonie, deux services spécifiques d’aide précoce pour les jeunes enfants, dès l’annonce du handicap et jusque 8 ans, un pour les enfants sourds et un pour les enfants aveugles et un service d’aide à l’intégration pour les jeunes de 6 à 20 ans sourds ou aveugles.

    Les deux services d’aide précoce spécifiques de Triangle-Wallonie sont les seuls pour la Région wallonne. Au niveau des services d’aide à l’intégration, il existe un autre service, en Province de Hainaut, qui a développé une expertise dans l’accompagnement de jeunes présentant une déficience visuelle ou auditive.

    Les trois services de Triangle-Wallonie couvrent la Région wallonne et ils peuvent également assurer une mission de support, de formation et de référence pour tout service d’aide précoce polyvalent qui accompagne de jeunes enfants atteints de déficience auditive ou visuelle.

    La qualité du travail des services d’aide précoce et du service d’aide à l’intégration de Triangle Wallonie et l’importance de leur intervention, dès l’annonce du handicap de l’enfant, m’est bien connue. Ces services sont au service de parents souvent désemparés, démunis pour les conseiller sur tout sujet en rapport avec le bien-être et le développement de leur enfant.

    Je ne peux qu’appuyer et défendre ces services, qui par leurs interventions au sein des divers milieux de vie des enfants et des jeunes, œuvrent pour une société plus inclusive dès le plus jeune âge, ainsi que pour le soutien qu’ils apportent aux parents.

    Il est également certain que le nombre de demandes d’intervention est en constante évolution.

    Afin d’aider ces services à répondre à l’augmentation de ces demandes d’intervention, avec la même qualité qu’actuellement, un financement complémentaire serait le bienvenu.

    Cependant, la situation économique est telle qu’actuellement je ne dispose pas de budget complémentaire à affecter à ces services ou de façon plus générale à l’ensemble des services d’accompagnement.

    Dès lors, je ne peux que conseiller à ces services de prioriser leurs interventions et réorienter ces jeunes et leurs familles vers les services généraux, dès que cela est possible. Les services généraux ont également un rôle à jouer, une personne avec une déficience auditive ou visuelle est avant tout une personne et devrait donc pouvoir avoir accès, de la même façon que chaque citoyen, à des services généraux. Les services d’accompagnement pourraient alors davantage se positionner en tant que relais et facilitateur de relation avec ces services généraux.