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Les résultats de l'étude Expopesten

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1232 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/05/2018
    • de MORREALE Christie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Permettez-moi de revenir sur le projet Expopesten, cette étude menée depuis octobre 2014 par l'ISSeP et par le CRA-W et qui devait fournir une première évaluation de l'exposition environnementale, par inhalation, de la population wallonne aux pesticides présents dans l'air ambiant. Il était également question d'évaluer l'influence d'une zone d'agriculture intensive sur l'exposition aux pesticides d'une population d'enfants.

    Nous disposons des résultats du premier mois d'échantillonnage, donc prélèvements du 25 mai au 25 juin 2015 qui ont été présentés au 68e symposium international sur la protection des cultures, organisé par l'Université de Gand. Ces résultats ont permis de déterminer que 35 pesticides ont été détectés dans l'air ambiant, dont 17 présentaient des concentrations quantifiables.

    Monsieur le Ministre annonçait que les résultats pour l'ensemble de cette phase seraient disponibles au premier trimestre 2017. Les résultats des prélèvements réalisés sur l'ensemble d'une année devraient permettre d'évaluer les différences, tant sur le plan géographique que dans sa temporalité, des concentrations en pesticides dans l'air ambiant en Wallonie. Je pense que ce sont des données qui sont essentielles.

    Les résultats complets sont-ils aujourd'hui disponibles ?

    En ce qui concerne la seconde phase du projet, c'est-à-dire l'évaluation de l'exposition de population d'enfants qui vivent dans des zones d'exposition contrastées, des informations concernant plus de 200 enfants ont été récoltées dans le courant du mois de juin 2016 dans cinq communes : Habay, Gembloux, Liège, Charleroi et Oupeye.

    De plus, des échantillons d'air ambiant complémentaires ont été obtenus dans des stations proches des populations d'enfant, afin d'évaluer plus précisément les concentrations en pesticides durant la récolte des échantillons biologiques.

    Les résultats globaux du projet Expopesten étaient attendus pour la fin de l'année 2017. Dernièrement, Monsieur le Ministre m’informait que nous disposerions de ceux-ci en mars 2018.

    Est-il en mesure, maintenant, de nous les communiquer ?

    Je souhaiterais connaître les principaux constats. Il se montrait alors disposé à nous envoyer ces résultats et à organiser des auditions. Nous ne manquerons évidemment pas de revenir rapidement à ce sujet.
  • Réponse du 14/06/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Le rapport final du projet Expopesten a été transmis dans son intégralité au Parlement wallon début mai, comme prévu. Il est donc consultable pour y trouver toutes les informations techniques et scientifiques souhaitées.

    C’est la première fois que ce type d’étude est réalisé en Wallonie. Il s’agit donc de données « au temps zéro » au départ desquelles va pouvoir notamment être suivi l’impact des décisions en matière de réduction des pesticides.

    De manière très synthétique, les pesticides ont été retrouvés partout en Wallonie, même à la station du Mont Rigi située au cœur du parc naturel des Hautes-Fagnes, éloignée de toute activité agricole. Les concentrations moyennes sur l’année sont les plus élevées dans les localités agricoles et varient au fil des saisons.

    Une évaluation des risques simplifiée a été réalisée au moyen des valeurs toxicologiques de référence disponibles, indiquant une absence de risque aux diverses concentrations mesurées. Les résultats sont a priori rassurants, mais ils doivent toutefois être considérés avec précaution. Il n’est d’ailleurs pas inutile de rappeler que même si les doses inhalées de pesticides sont faibles, elles s’ajoutent aux doses inhalées à l’intérieur des maisons, aux doses ingérées via l’eau et l’alimentation, absorbées par contact cutané et que les risques devraient être calculés pour la dose totale d’expositions.