La promotion de produits durables dans la grande distribution
- Session : 2017-2018
- Année : 2018
- N° : 1238 (2017-2018) 1
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Question écrite du 24/05/2018
- de LAMBELIN Anne
- à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
Le but de cet engagement est de réaliser une enquête pour estimer le pourcentage de produits belges vendus dans les magasins et de produire une brochure destinée aux producteurs locaux pour faciliter la distribution de leurs produits en grandes surfaces. Cet accord a également pour but de promouvoir les produits durables, lutter contre le gaspillage alimentaire et valoriser les invendus.
Le secteur de la grande distribution bruxelloise s’est donc engagé à augmenter de 20 à 30 % la visibilité, l’accessibilité et l’offre de produits belges et de produits bios. Concernant la prévention du gaspillage alimentaire, l’accord prévoit un partenariat avec Bruxelles Environnement, mais également une meilleure sensibilisation des consommateurs. Enfin, tous les supermarchés bruxellois devront collaborer au minimum avec une association active dans le domaine de l’aide alimentaire pour récupérer les invendus.
Cette initiative prise par la Région Bruxelloise semble prometteuse, surtout au niveau du gaspillage alimentaire. Il me semble évident que les supermarchés ne peuvent pas continuer à jeter des kilos de nourriture sans en faire profiter les personnes dans le besoin via des associations. Il apparaît aussi clairement que les consommateurs accordent de plus en plus d’importance à ce qu’ils ont dans leurs assiettes, car il en va de notre santé à tous : produits locaux, de saison et bios méritent donc d’être plus mis en valeur...
Comment Monsieur le Ministre analyse-t-il cet accord ?
Est-il transposable chez nous ? Le cas échéant, quand ?
Comment encourager les supermarchés à mettre plus en avant les produits wallons, bios et de saisons ?
Quelles sont les solutions pour faire face au gaspillage alimentaire et comment sensibiliser la population ?
Sait-il quel est le pourcentage de produits locaux et bios présents en moyenne dans les supermarchés wallons ?
Réponse du 13/06/2018
- de DI ANTONIO Carlo
Un accord-cadre avec le secteur de la distribution en matière de prévention des déchets et de lutte contre les pertes alimentaires sur base d’un diagnostic de la situation du secteur déterminant entre autres l’importance de l’offre en produits locaux, en produits bios et en produits plus respectueux de l’environnement, est en voie d’élaboration.
La stratégie wallonne de développement durable, adoptée par le Gouvernement en 2016, consacre un volet important de son plan d’action à l’alimentation. La transition vers un système alimentaire plus durable représente la seule voie d’avenir. Elle nécessite l’implication de tous les acteurs de la chaîne alimentaire qu’ils soient producteurs, transformateurs, distributeurs ou consommateurs. Elle doit par ailleurs reposer sur une véritable culture alimentaire régionale faisant la part belle aux produits locaux et aux circuits courts.
Ont été lancées en juin 2017 les Assises de l’alimentation dont le 1er résultat concret a été la présentation début mai du Référentiel de l’alimentation durable, élaboré par plus de 80 structures actives au cœur du système alimentaire et qui présente une vision partagée de ce que devrait être un système alimentaire durable en Wallonie.
Cette vision, articulée autour de huit principes généraux et de six objectifs stratégiques, présente une série de leviers d’action qui sont des pistes intéressantes pour accélérer la transition vers un système alimentaire durable en Wallonie.
L’autre grande étape de la dynamique lancée en Wallonie autour de l’alimentation sera l’organisation des forums alimentaires « On mange quoi demain ? ». Ils seront répartis partout en Wallonie dans les prochaines semaines autour de cette question.
Un rendez-vous sera donné aux citoyens et associations formelles ou non, qu’ils soient consommateurs, transformateurs, agriculteurs ou porteurs de projets, pour qu’ils viennent parler de leurs initiatives, de leurs expériences, réussies ou non.
De même, tous ceux qui sont intéressés par ce sujet sont invités à venir s’imprégner de ces témoignages pour, ensemble, construire des leviers d’action.
Par ailleurs, un travail est en cours pour la mise sur pied d’une première convention de transition écologique – ce qu'on appelle aussi dans d'autres régions un green deal. Celle-ci permettrait à certaines cantines volontaires de définir pour les années à venir, soit 2019, 2020, 2021, les pourcentages d'alimentation locale et le cas échéant, d'alimentation locale et bio qu’elles sont prêtes à s'engager à acheter auprès des producteurs de notre Région.