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Les bus autonomes

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1241 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 28/05/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Le Ministre Bellot et l’institut Vias ont testé pour la première fois en Belgique, le 7 octobre 2017, une navette de bus sans chauffeur. Ce test a été fait sur le circuit de Spa-Francorchamps et s’est révélé concluant.

    Vias a expliqué que ce bus en test pourrait parfaitement être utilisé dans un contexte urbain et ce, pour réduire le nombre de déplacements courts effectués habituellement en voiture et aussi servir à amener des passagers aux entrées sur les parkings des hôpitaux.

    Cette piste est peut-être intéressante, mais dans la mesure où ce type de transport est organisé par les Régions, nous aurions souhaité entendre Monsieur le Ministre sur le sujet.

    Le développement des bus autonomes fait-il partie des projets d’investissements de l’Opérateur de transport de Wallonie (OTW) pour les villes wallonnes ?

    Quels sont les impacts sociaux et environnementaux de l’utilisation des bus autonomes ?

    Quel est l’état des lieux des réflexions sur le sujet ?
  • Réponse du 15/06/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Plusieurs expériences sont actuellement en cours en Europe, afin de mettre au point les technologies d’intelligence artificielle nécessaires à ce type d’application.
    Ainsi, les villes de Lyon, puis de Sion, ont mis en service, pour une période d’un an, des navettes autonomes permettant de transporter 15 passagers.

    De même, le constructeur Evobus teste un bus standard autonome, sur une ligne desservant l’aéroport d’Amsterdam, dans un mode semi-autonome, allégeant le travail du conducteur par la gestion de la trajectoire, de l’accélération et de l’accostage aux arrêts.
    Enfin, des expériences sont également en cours pour le déplacement des bus au dépôt, lors des opérations de préparation des véhicules (remplissage des réservoirs, lavage, …).

    Cette technologie n’est pas encore disponible commercialement et son utilisation sur la voie publique doit encore être prise en compte par la législation, ce que mon collègue le Ministre fédéral a intégré dans le projet actuel de modification du Code de la route. À ce stade, la présence d’un opérateur est donc toujours nécessaire.

    Si certains avantages prévisibles peuvent être identifiés, comme un style de conduite plus régulier, profitable tant aux passagers qu’à la consommation d’énergie, ou l’évolution du contenu du travail des conducteurs, il est encore trop tôt pour évaluer l’acceptation par les passagers, les conducteurs et les autres usagers de la voie publique. 

    Cependant, je souhaite encourager ce genre d’initiatives, particulièrement en phase avec la vision FAST, et prometteuses pour une meilleure mobilité. C’est pourquoi j’ai décidé de soutenir un projet pilote récemment introduit conjointement par le TEC Namur-Luxembourg et la Ville de Namur, avec le soutien de la Wallonie, dans le cadre du 3e appel à projets d’Initiative Actions Innovatrices Urbaines (FEDER).

    La mesure phare et innovante de ce projet est l’expérimentation de deux navettes autonomes électriques afin de promouvoir l’utilisation de véhicules non polluants et de favoriser l’utilisation des transports en commun en organisant la liaison entre des quartiers moins bien desservis.