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Le projet de coopérative de production sucrière

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 468 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 30/05/2018
    • de TROTTA Graziana
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    En septembre 2017, Monsieur le Ministre a rencontré des membres de l'Association des betteraviers wallons (ABW) qui souhaitait lui présenter un projet consistant en la création d'une coopérative de production sucrière dont l'implantation était envisagée d'ici 2020 sur le site du zoning de Seneffe.

    La SRIW a été sollicitée pour mener une analyse du projet, et un dossier a été introduit auprès de la BEI pour un montant pouvant aller jusque 150 millions d'euros.

    Lors d'un déplacement en Inde, le Ministre-Président a signé un accord avec la société Petiva, qui produit du sucre « 100 % naturel et sans calories à base de betteraves », et qui intégrerait ce projet.

    Si un soutien de la Wallonie semble toujours d'actualité, il semble que l'entreprise Petiva compte investir 150 millions d'euros pour ce projet et l'on parle d'une création de 75 emplois directs.

    Il serait question dans un premier temps d'un projet pilote de démonstration et de développement technologique, suivi d'un projet pilote industriel et finalement de l'installation d'usine de taille commerciale.

    Dans un premier temps, peut-il préciser les engagements financiers des acteurs impliqués dans ce dossier ?

    La Wallonie va-t-elle soutenir ce projet et si oui, à quelle hauteur ?

    Peut-il me communiquer des détails sur les phases du projet et leur calendrier de mise en œuvre ?

    Quel serait le rôle de l'ABW ?

    Quelles sont les principales conclusions de l'analyse menée par la SRIW ?
  • Réponse du 25/06/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Il me semble que cette question fait référence à des éléments issus de deux dossiers distincts.

    Il y a d’une part le projet de construction par un consortium de planteurs betteraviers d’une usine de production de sucre à Seneffe, porté par l’ABW et au sujet duquel j’ai déjà eu l’occasion de répondre par écrit et oralement à plusieurs questions. Ce projet n’a guère évolué depuis ma réponse à la question écrite n°361 d’avril dernier, à laquelle je me permets de renvoyer l'honorable membre.

    Le dossier Petiva, d’autre part, est un dossier totalement distinct, mais potentiellement complémentaire, et concerne l’implantation chez nous (à Seneffe également) par des investisseurs indiens d’une unité pilote de démonstration, puis d’unités industrielles de production d’un sucre rare, l’allulose, produite à l’aide d’une enzyme à partir de sucre classique (glucose et fructose), selon un procédé breveté mis au point par l’industriel indien. Le projet se démarque du précédent par le positionnement sur un marché encore de niche (production d’un sucre naturel zéro calorie), mais en est aussi complémentaire, dans la mesure où il requiert un approvisionnement en sucre classique. L’objectif est tout d’abord de reproduire à l’échelle industrielle les résultats obtenus en laboratoire, puis de préparer la production et la commercialisation de ce produit aux propriétés très intéressantes.

    L’AWEx suit et coordonne ce dossier. Comme la presse s’en est faite écho, Petiva compte réaliser quelques 150 millions d’investissements en Wallonie et y créer jusqu’à 75 emplois. La Wallonie se tient prête à analyser le soutien cette implantation, par le biais d’aides à la recherche (avances récupérables) en phase d’installation des unités pilote (2019 pour le pilote de démonstration, puis 2020 pour le pilote industriel à plus grande échelle), puis de primes à l’investissement lors de la phase de construction de l’usine, envisagée à partir de 2021.

    Les demandes d’aides sont en cours de préparation du côté de la société, et devraient être déposées à l’administration dans les prochaines semaines.

    Par contre, l’ABW n’est pas, à ma connaissance, directement partie prenante à ce projet, si ce n’est qu’il présente de potentielles synergies intéressantes avec son projet de sucrerie « classique » pour laquelle l’usine de Petiva pourrait représenter un débouché.

    De même, la SRIW n’a pas non plus été sollicitée sur ce volet.