Le développement du gaz naturel liquéfié (LNG) et du gaz naturel comprimé (CNG)
Session : 2017-2018
Année : 2018
N° : 1262 (2017-2018) 1
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Question écrite du 05/06/2018
de PUGET André-Pierre
à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
Depuis quelques années maintenant, un nouveau type de carburant a fait son apparition pour les camions et les bateaux. Il s’agit, comme Monsieur le Ministre le sait, du LNG (Gaz naturel liquéfié).
Ce type de carburant bénéficie de nombreux avantages : moins polluant que le diesel, il permet de réduire de 30 % les émissions de CO2. Il génère deux fois moins d’oxyde d’azote et quasiment pas de dioxyde de soufre. En outre, il coûte environ 30 % moins cher que le diesel pour une autonomie quasi identique.
Malgré ces avantages, le nombre de camions équipés de LNG reste très limité en Belgique, car il n’existait, jusqu’à il y a un mois encore, que deux stations LNG en Belgique, situées sur le territoire flamand.
Néanmoins, une troisième station LNG a récemment vu le jour en Wallonie, à Herstal.
Dans les colonnes de Sudpresse du 29 mai dernier, le Ministre Crucke confirmait l’intérêt du Gouvernement envers ce type de carburant et affirmait réfléchir à aider les transporteurs à investir dans ce type carburant.
Quel est son avis sur la question ?
Quel regard porte-t-il sur ce type de carburant et sur son avenir ?
Comment le Gouvernement compte-t-il participer au développement du LNG ?
Dans la même logique, le CNG (Gaz naturel comprimé) est le pendant du LNG, mais pour les voitures cette fois. Les avantages demeurent identiques que pour le LNG, mais le problème est le même : le nombre de pompes limité sur le territoire de notre Région. Divers projets semblent toutefois voir le jour un peu partout en Wallonie.
Là encore, je souhaiterais avoir connaissance de sa position quant au CNG et à l’avenir de celui-ci.
En supposant que le Gouvernement se lance prochainement dans une réforme de la fiscalité automobile, pense-t-il qu’il soit possible d’y intégrer ces deux types de carburants d’une quelconque façon ?
Réponse du 22/06/2018
de DI ANTONIO Carlo
Le développement d’alternatives aux véhicules utilisant des combustibles fossiles classiques comme l’essence ou le diesel, reste une priorité dans le secteur du transport pour atteindre les objectifs en termes de lutte contre les changements climatiques et d’amélioration de la qualité de l’air de la Région.
Parmi ces alternatives figurent, en bonne place et à côté des véhicules électriques, le CNG pour les véhicules plus légers et le LNG pour les camions.
L’offre en véhicules à carburants alternatifs ne cesse de se développer et le nombre de véhicules immatriculés augmente progressivement.
Mais pour convaincre le citoyen de franchir le cap, il faut également que le réseau d’approvisionnement soit suffisamment développé. Ce domaine reste en premier lieu du ressort des opérateurs privés.
La question du développement du réseau de distribution dans des zones moins bien couvertes par le réseau de distribution en gaz naturel constitue cependant un défi, et ce afin d’éviter de créer des zones non desservies.
Il est dans ce cas possible de prévoir des installations de stockage et de détente de gaz naturel liquéfié (LNG). Cette question est abordée régulièrement avec les opérateurs.
En ce qui concerne la fiscalité automobile, cette matière est du ressort du Ministre en charge du Budget et des Finances. Une réforme de la fiscalité est un moyen d’orienter le choix du citoyen en faveur de véhicules plus respectueux de l’environnement.