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Les chiffres du secteur agricole dans le dernier rapport annuel sur l’économie wallonne

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 509 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 05/06/2018
    • de PUGET André-Pierre
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    La troisième édition du Rapport annuel sur l’économie wallonne est parue.

    Je souhaiterais revenir sur les chiffres qui concernent plus spécifiquement le secteur de l’agriculture, puisque ceux-ci sont plutôt moroses.

    La contribution de l’agriculture à la croissance de la valeur ajoutée en volume en Wallonie oscille entre stagnation et faible diminution.

    Au contraire, le secteur des services, marchands et non-marchands tirent leur épingle du jeu et contribuent majoritairement à la croissance.

    Sur ce point, quels facteurs Monsieur le Ministre estime-t-il êtes responsables de cette stagnation/faible diminution du poids de l’agriculture dans l’économie wallonne ?

    Par ailleurs, le rapport fait aussi état d’un recul permanent, dans le secteur de l’agriculture, du nombre d’emplois.

    Là encore, en termes de croissance de l’emploi, c’est le secteur des services marchands qui se démarque nettement, tandis que le secteur de l’agriculture connaît une baisse significative.

    Je sais qu'il ne compte pas ses forces en matière d’agriculture, mais, malgré tout ce qui est fait pour ce secteur, comment expliquer cette impossibilité de l’agriculture à jouer un rôle clef dans notre Région ?

    Que nous manque-t-il ? Que devrions-nous changer ? Que devrions-nous améliorer ? Sur quels fronts doit-on se concentrer ?

    Enfin, je souhaiterais savoir plus généralement quels enseignements il a pu tirer de ce rapport sur l’économie wallonne ?
  • Réponse du 07/06/2018
    • de COLLIN René
    La libéralisation de l’agriculture européenne a pour effet d’accroître la volatilité des prix reçus par les agriculteurs, ce qui ne manque pas de poser des problèmes de trésorerie et donc, de revenu dans les exploitations. L’agriculture wallonne produit majoritairement des matières premières destinées à l’industrie de la transformation. Son Produit intérieur brut (PIB) continue sa lente et constante érosion.

    Selon le dernier rapport sur l’évolution de l’économie agricole et horticole en Wallonie (publication de la DGO3), la valeur ajoutée brute (VAB) du secteur « agriculture, sylviculture et pêche » est de l’ordre de 0,8 % du PIB wallon et de 2,7 % si on lui ajoute le secteur de l’agroalimentaire.

    Étant donné les faibles marges par unité produite, les petites exploitations tendent à se marginaliser et finalement à disparaître (-3,1 % l’an depuis 1990 ou – 56 % en 26 ans !) au profit d’unités plus grandes.

    La disparition d’exploitations entraîne aussi la disparition de la main-d’œuvre familiale non salariée qui suit la même courbe.

    L’emploi pris en considération compte dans le rapport sur l’économie wallonne auquel il est fait référence est l’emploi salarié qui représente un peu moins de 15 % des 20 900 personnes actives dans les exploitations agricoles wallonnes.

    Il est essentiel que les agriculteurs wallons puissent capter de la valeur ajoutée pour leurs productions. Parmi les voies possibles pour y parvenir, il en est une que je soutiens tout particulièrement, c’est l’émergence et le développement de halls relais agricoles (HRA). À ce jour, six projets de HRA ont vu le jour et sont actifs dans des activités qui vont du magasin de produits locaux à l’atelier de découpe en passant par les ateliers partagés de transformation du lait. Dix-neuf projets potentiels sont à l’étude sans compter les nouveaux projets qui pourraient arriver avec l’appel à projets de cet été.