Le développement des circuits courts en Wallonie par la création de coopératives alimentaires
- Session : 2017-2018
- Année : 2018
- N° : 512 (2017-2018) 1
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Question écrite du 05/06/2018
- de ONKELINX Alain
- à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
La création de ce type de coopératives est une belle avancée. En effet, elle vise à agencer, en circuit court, des filières alimentaires saines, locales et durables, mais également à rendre plus attractive l'agriculture locale et à créer du lien social.
Il existe d'ailleurs plusieurs coopératives en Wallonie telles que :
- le point ferme créé en 2011 à Liège par 14 producteurs, proposant des paniers de produits issus des fermes locales et livrés chaque semaine sur des points de regroupement des consommateurs appelés les points fermes ;
- la coopeco dans le Hainaut, un supermarché coopératif et participatif qui propose, à des prix compétitifs, des produits alimentaires locaux de qualité, éthiques et bio pour la plupart.
Quelle est la position de Monsieur le Ministre vis-à-vis de la création de ce type de coopératives ?
Sont-elles nombreuses en Wallonie ?
Des aides sont-elles prévues afin de favoriser leur création ?
Par ailleurs, à ce sujet, dans les documents que le Gouvernement a diffusés à la faveur du conclave budgétaire, on retrouve d’une part un budget de 2 millions d'euros pour les coopératives agricoles et +733 000 euros dans les tableaux récapitulatifs.
À quoi vont servir ces sommes ?
Pourquoi y a-t-il une différence entre le PowerPoint et les tableaux récapitulatifs ?
Réponse du 07/06/2018
- de COLLIN René
Ainsi, la Wallonie a confié à la Société wallonne d’économie sociale marchande, Sowecsom, une mission de levier financier appelée BRASERO pour la création ou le développement de coopératives dans des domaines aussi variés que le secteur agroalimentaire, le commerce équitable, la restauration, les services de proximité, …
En tant que Ministre en charge de l’Agriculture, j’ai aussi développé via l’arrêté ministériel du 20 juillet 2017, un régime d’aides régionales destinées aux agriculteurs pour la transformation et la commercialisation de produits agricoles. Cette aide prend la forme d’une subvention en capital dont le montant ne peut dépasser 2 000 euros et encourage notamment l’acquisition de parts représentatives du capital de société coopérative dont l’activité principale consiste à collecter, à assurer la promotion, à transformer ou à commercialiser des produits agricoles, ou à réaliser plusieurs de ces activités.
En 2017, 112 agriculteurs ont bénéficié de cette aide. Pour l’année 2018, les prévisions de demandes sont beaucoup plus importantes, avec la création de nouvelles coopératives, dont la Coopérative des betteraviers transformateurs, regroupant plus de 1 800 producteurs. D’autres structures plus petites sont également en demande par rapport à ce régime d’aide, telles que Coprobel, le Coq des prés, … Cette nette augmentation dans les prévisions de demande concernant ce régime d’aide explique l’augmentation substantielle des moyens alloués au budget 2018.
Par ailleurs, des aides au démarrage pour les groupements et organisations de producteurs dans le secteur de la production agricole primaire, de la transformation et/ou de la commercialisation de produits agricoles sont accessibles durant la période 2016-2020.
Enfin, et je m’arrêterai là, le dispositif de soutien aux investissements dans des projets de « halls relais agricoles » vise à octroyer des aides destinées à soutenir des groupements de producteurs ou des coopératives pour valoriser, transformer, stocker, conditionner et/ou commercialiser des produits agricoles. Le projet qu’il mentionne relatif à la SCRL-FS Point Ferme de Ouffet est un projet qui a été sélectionné dans un appel à projets de halls relais agricoles. Le développement des halls relais agricoles est un objectif qui a été repris au Plan wallon d’investissements et un nouvel appel à projets sera lancé en 2018.