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Le renforcement de la filière bio wallonne dans certains secteurs agricoles

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 514 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 05/06/2018
    • de DENIS Jean-Pierre
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Malgré les bons chiffres wallons en matière d’agriculture biologique, certains points peuvent être améliorés. Globalement, la place des cultures maraîchères est à revaloriser au sein de ce secteur et plus particulièrement la culture de pommes de terre.

    Cet aliment incontournable de nos assiettes dont le Wallon moyen consomme 23,4 kg par an, fait pourtant pâle figure au palmarès des cultures bio.Monsieur le Ministre dispose-t-il de chiffres précis quant à la part de consommation des pommes de terre bio dans les achats des Wallons ?

    Quel est le ratio production/consommation ?

    D’une manière générale, quels sont sa stratégie et ses objectifs afin de transformer nos cultures traditionnelles en culture biologique ?

    En outre, on a pu le constater avec les résultats de l’étude Expopsten, il y a un effort à faire en matière de culture de fruits.

    Quelles sont les mesures ciblées qu’il compte prendre pour promouvoir ce secteur, en particulier vers la reconversion biologique ?
  • Réponse du 07/06/2018
    • de COLLIN René
    En valeur absolue, les superficies consacrées à la culture maraîchère biologique représentent évidemment peu de chose à côté des hectares de prairie, de cultures fourragères ou céréalières, cela n’étonnera personne. Par ailleurs, les pommes de terre, légumes et fruits constituent la catégorie de produits représentant plus de 40 % des dépenses en achat de produits bio. Il y a en effet place pour un développement accru de ce secteur de production raison pour laquelle, je rappelle à l’honorable membre que le Gouvernement wallon a adopté fin 2017 un nouveau plan stratégique pour le développement de l’agriculture biologique à l’horizon 2020.

    L’encadrement des producteurs s’est ainsi vu renforcé et il est prévu que les actions en matière de recherche portent surtout sur le développement de moyens de lutte contre le mildiou et la recherche de variétés résistantes.

    Les derniers chiffres disponibles en production bio montrent d’une part que les cultures maraîchères ont progressé de +17,1 % entre 2016 et 2017 et d’autre part qu’après plusieurs années de stagnation, les cultures fruitières ont progressé de façon importante, +16,3 %, sur cette même période, et ce pour la troisième année consécutive. En 2017, la Wallonie comptait 321 hectares de fruits bio, essentiellement consacrés à la culture de la pomme et de la poire. Les actions prioritaires à mener dans ce secteur sont l’encadrement technique des producteurs et la valorisation de variétés mieux adaptées au mode de production biologique.

    En 2017, la Wallonie comptait 544 hectares de pomme de terre bio, soit 4 % des superficies bio consacrées aux grandes cultures et 1,5 % des superficies totales en pomme de terre en Wallonie. Avec un rendement de l’ordre de 30 à 35 tonnes par hectare, la production wallonne de pomme de terre bio est estimée à 18 000 tonnes. La part de marché pour les pommes de terre bio est de 3,7 % en Belgique et de 5,6 % en Wallonie. Chaque Belge a dépensé 1,46 euro pour l’achat de pommes de terre fraîches bio l’année dernière, soit environ 1,15 kg par personne et par an. La consommation belge de pommes de terre fraîches bio est estimée à 12 500 tonnes en 2017. Les chiffres de consommation des pommes de terre bio surgelées ne sont cependant pas disponibles alors qu’ils représentent une part importante du marché. À l’avenir, l’accent devra être mis sur la valorisation des pommes de terre via les circuits courts tout en incitant les acheteurs de la grande distribution à s’approvisionner davantage en Wallonie.