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Les campings en zone d’aléa d’inondation élevé

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 517 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 05/06/2018
    • de LECERF Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Au mois de décembre 2017, j'interrogeais Monsieur le Ministre au sujet des campings en zone d’aléa d’inondation élevé.

    Dans sa réponse, il m’avait indiqué qu’il était difficile d’estimer le nombre de campings qui devront faire l’objet d’une reconversion et il avait pris le soin de m’en exposer les raisons.

    Il avait également mentionné, en ce qui concerne des incitants financiers complémentaires visant à aider à la reconversion des campings, que ces derniers devaient être examinés au regard des conclusions des travaux détaillés ci-devant.

    En outre, il avait ajouté qu’une nouvelle procédure de recrutement d’un urbaniste chargé, au sein du CGT, de jouer le rôle d'interface entre notamment les communes, les autres autorités et les campings pour aider ces derniers à se mettre en ordre était sur le point d’être lancée.

    Que ressort-il de l’enquête du Commissariat général au tourisme (CGT) ? Combien de campings devront subir une reconversion ? Quels sont-ils et quelles sont les pistes de reconversions qui s’offrent à eux ?

    L’étude du CITW est-elle terminée ? Dans l’affirmative, qu’en ressort-il ?

    Quels sont les incitants financiers envisagés pour soutenir la reconversion des campings concernés et quels seraient les critères pour y accéder ? Dans la négative, quand disposerons-nous des résultats ?

    L’urbaniste chargé au sein du CGT de jouer le rôle d'interface entre notamment les communes, les autres autorités et les campings pour aider ces derniers à se mettre en ordre a-t-il été engagé ?
  • Réponse du 07/06/2018
    • de COLLIN René
    Après une première analyse des informations récoltées auprès des exploitants de campings concernés par la zone d’aléa d’inondation élevé, il ressort qu’une vingtaine de campings sur les 84 campings interrogés sont impactés de manière importante dans le cadre de la mise en conformité de leur camping par l’article 250 du Code wallon du tourisme. Les autres campings sont impactés à des degrés divers, soit parce qu’ils ont déjà évacué la totalité des mobilhomes présents dans cette zone, soit parce que le nombre de mobilhomes présents ne représente qu’un faible pourcentage de leur activité.

    En termes de présence de mobilhomes en zone rouge, les Provinces les plus impactées sont celles de Luxembourg (1 027), suivies de celles de Namur (393) et de Liège (220).

    À l’heure actuelle, nous ne savons pas quels campings feront l’objet d’une reconversion, car les exploitants concernés disposent, sur base du Code du tourisme, d’un moratoire :
    - 1re phase : élaboration d’un plan de mise en œuvre : entre le 01/01/2017 et le 01/01/2020. Les exploitants sont tenus de soumettre au Commissariat général au tourisme (CGT) un programme détaillé, réalisable et motivé décrivant les moyens envisagés pour l’évacuation des mobilhomes situés dans la zone d’aléa élevé de leur terrain ;
    - 2e phase : réalisation concrète de ce programme. Le rôle du CGT sera de veiller à la mise en œuvre concrète du programme de chaque exploitant de camping et de les épauler dans leurs démarches, de manière à ce qu’au terme prévu et au plus tard au 01/01/2025 (ou au 01/01/2027 une prolongation est accordée), il n’y ait plus de mobilhomes en zone d’aléa élevé.

    Les résultats de l’étude lancée par le Centre d’ingénierie touristique de Wallonie (CITW) visant à mettre en place une boîte à outils à l’usage des exploitants de camping afin notamment d’identifier des solutions opérationnelles pour une requalification du « business model » résidentiel majoritairement présent actuellement sont attendus dans les prochains mois et devraient constituer une aide précieuse pour les exploitants les plus impactés. Ils serviront en outre de base de travail pour déterminer les actions les plus utiles au soutien des exploitants concernés dans le cadre du Plan wallon d’investissements qui a dégagé une somme de 10 000 000 euros à cette fin.

    Le CGT a procédé les 16 et 18 mai derniers, aux auditions de candidats urbanistes dont le lauréat devrait prochainement venir renforcer la Cellule camping du CGT.