Le secteur laitier en Wallonie

• Session : 2017-2018
• Année : 2018
• N° : 530 (2017-2018) 1

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• Question écrite du 05/06/2018

  • de PREVOT Patrick
  • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
  Il y a quelques jours, le 1er juin, se tenait la journée mondiale du lait. C’est à l’initiative de la FAO que cette journée mondiale a vu le jour en 2001.
  
  En Europe en général et en Wallonie en particulier, ce secteur et les éleveurs ont beaucoup souffert au cours des dernières années. Ce n’est pas la peine de rappeler les crises et les manifestations de 2009 et 2014.
  
  L’occasion est belle, à la faveur de cette journée mondiale, de faire un état de la situation.
  
  Comment se porte aujourd’hui le secteur laitier wallon ?
  Un des facteurs expliquant les difficultés du secteur est la surproduction européenne suite à l’abandon de l’outil de régulation que constituaient les quotas de productions.
  
  Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur l’état des productions wallonnes et européennes en cette moitié d’année ?
  
  Il y a quelques semaines, plusieurs indices concordants tendaient à montrer qu’on arrivait à un point de tension sur les marchés.
  
  Qu’en est-il aujourd’hui ?
  
  Quels sont les mécanismes existants visant à réguler les marchés ?
  
  A-t-on actualisé les outils de gestion de crise ?
  
  Enfin, au cours des crises précédentes, les autorités publiques ont organisé le stockage de certains produits laitiers, ces stocks ont-ils ou vont-ils faire leur apparition sur les marchés ?

• Réponse du 27/06/2018

  • de COLLIN René
  Le secteur laitier au niveau européen affiche, pour le premier trimestre 2018, une augmentation de la collecte de 2,3 % par rapport au premier trimestre 2017. L’augmentation de la production belge, sur la même période, est de 6,6 %. Au niveau européen, le climat froid a affecté la production en retardant la mise à l’herbe.
  
  Le prix du lait a fortement chuté en Belgique en janvier 2018 (de 356,70 euros/tonne en décembre 2017 à 315,90 euros/tonne en janvier 2018) et il reste inférieur à la moyenne européenne (311,00 euros/tonne en avril). Les produits laitiers sont quant à eux en augmentation et tous supérieurs aux moyennes européennes.
  
  En ce qui concerne les outils de gestion, la vente de lait écrémé en poudre se poursuit mensuellement. Lors des deux dernières adjudications, des stocks (66 000 tonnes) ont été vendus, ces ventes ont permis à la Wallonie de dégager environ un tiers des stocks wallons mis en place depuis août 2015. Cette remise sur le marché de stocks de poudre de lait écrémé ne semble pas avoir affecté les prix de marché repartis à la hausse depuis deux mois.
  
  Malgré ces ventes, les stocks totaux restent gigantesques et âgés. La Commission, malgré mes sollicitations régulières, ainsi que celles de mes homologues européens, refuse d’envisager toute autre stratégie d’écoulement des stocks vers l’alimentation animale ou l’aide humanitaire. Il faut malheureusement déplorer que, malgré la demande de nombreux EÉats membres, le Commissaire Hogan campe sur ses positions et n’envisage pas d’autres mécanismes que le système d’adjudications actuellement mis en place.