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Le site éclusier de La Plante à Namur

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1278 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 06/06/2018
    • de TILLIEUX Eliane
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Le site éclusier de La Plante à Namur a une nouvelle fois fait l’objet de dégradations. Au minimum, des tags ont été faits sur les murs et une porte a été défoncée. Je suppose qu’un rapport a dû être établi par les services du SPW et qu’une plainte a été déposée.

    Ce n’est en effet pas la première fois que le site éclusier de La Plante est vandalisé. Un appel à témoin a même été lancé dans l’espoir de retrouver les vandales, en l’occurrence trois jeunes hommes, qui ont jeté à la Meuse des statues et des figurines représentant des manchots et des ours polaires qui avaient été installées à l’initiative de la Ville de Namur sur l’écluse pour sensibiliser aux changements climatiques, sans succès apparemment.

    L’exploitation des images enregistrées par les caméras de surveillance n’a pas porté ses fruits malgré que les fauteurs de troubles ont été filmés à plusieurs reprises durant 17 minutes.

    Manifestement l’équipement de surveillance, s’il peut apparaître comme dissuasif, quoi que …, n’est pas ou plus suffisamment performant que pour capter des images de qualité sur l’ensemble du site.

    Monsieur le Ministre aurait-il l’obligeance de m’informer quant à la nature précise des dégâts occasionnés au site ? Une plainte a-t-elle été déposée ?

    Enfin, envisage-t-il de prendre les dispositions nécessaires afin de revoir l’équipement de surveillance du site afin qu’il soit doté d’un matériel performant ?
  • Réponse du 22/06/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    En effet, et malheureusement, des dégâts ont récemment été occasionnés au site éclusier de la Plante, dans la nuit du 14 au 15 avril et dans la nuit du 20 au 21 mai.

    Les dégâts sont les suivants :
    * sac de sel extirpé d’un abri et déchiré sur la voirie ;
    * bris de bouteilles et éparpillement de déchets divers sur le site éclusier ;
    * intrusion à l’étage d’un bâtiment technique, vol d’un extincteur CO2 retrouvé vide le 16 avril dans le parc de la Plante ;
    * bris de deux panneaux à la porte du local « groupes hydrauliques de l’écluse » et bris de panneaux à la porte du local « groupe électrogène » ;
    * tags sur divers murs.

    Compte tenu des impératifs de sécurisation des locaux, le personnel en place a procédé, après constat par un inspecteur de police, à la fermeture des panneaux brisés par la mise en œuvre de tôle métallique. Ils ont également procédé au nettoyage des murs tagués.

    Une plainte a été déposée auprès de la police de la Ville de Namur pour les faits survenus du 20 au 21 mai.
    Pour les faits survenus du 14 au 15 avril, il n’y pas eu de dépôt de plainte officielle, mais une sollicitation d’intervention de patrouilles de Police a été adressée le 15 avril.

    La sécurité des espaces publics et la recherche des auteurs de nuisances et d’actes de vandalisme relèvent en effet des compétences de la Police.

    Les caméras de surveillance placées actuellement sur le site ont pour objectif premier l’aide à la manœuvre du barrage ou de l’écluse par les agents en place. Sur le site éclusier, ces caméras sont donc dirigées principalement vers les portes de l’écluse.

    Elles n’ont pas permis de filmer et d’enregistrer les actes de dégradations commis pendant ces deux nuits. Les images des caméras dirigées vers les portes montrent des mouvements nocturnes de petits groupes sans qu’il soit effectivement possible d’identifier les personnes présentes.

    Dans le cadre du projet de téléconduite des ouvrages hydrauliques à partir du nouveau centre PEREX 4.0 et de la sécurisation qui devra accompagner ce projet, l’administration prévoit le remplacement des caméras existantes par de nouvelles caméras à haute définition et une augmentation du nombre de caméras. Outre l’objectif d’aides à la manœuvre de l’écluse et du barrage, ces caméras auront également un rôle dans la sécurisation du site, tant par rapport aux usagers de la voie d’eau et du RAVeL que par rapport aux incivilités et autres actes infractionnels.

    Ceci étant, si des caméras de surveillance peuvent avoir un effet dissuasif sur certains comportements déviants, il n’en demeure pas moins que le respect du bien d’autrui, privé ou public, est aussi une question de transmission de valeurs morales. Elles ne résoudront, malheureusement, pas tous les problèmes d’incivilité et de vandalisme.