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Le potentiel économique des drones

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 472 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 06/06/2018
    • de TROTTA Graziana
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    Selon une étude d'Agoria et PwC, le secteur des drones pourrait créer d'ici 2020 quelque 1 000 emplois et générer un chiffre d'affaires de 408,9 millions d'euros par an.

    Le principal secteur concerné par le développement futur des drones serait le secteur des infrastructures (avec un chiffre d'affaires estimé à 176,3 millions d'euros), suivi de la Défense, des médias, de la sécurité, des transports et de la logistique, mais aussi de l'agriculture.

    D'après les auteurs, ce potentiel économique serait toutefois conditionné à un élément essentiel, à savoir une transposition rapide de la nouvelle législation européenne sur les drones qui s'appliquera à partir de 2019.

    Dans un premier temps, Monsieur le Ministre peut-il me communiquer les informations en sa possession relativement aux retombées économiques du secteur des drones en Wallonie ?

    Dans un deuxième temps, peut-il m'indiquer de quelle manière le Gouvernement se prépare aux changements réglementaires et à l'évolution du secteur afin de maximiser les retombées pour l'économie régionale ?

    Des mesures concernant ce secteur sont-elles en préparation et si oui, que visent-elles précisément ?
  • Réponse du 28/06/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    L’étude à laquelle il est fait référence est très intéressante, mais elle se focalise surtout sur le développement du secteur drones en région flamande. Bien qu’un opérateur wallon soit cité à plusieurs reprises, l’étude sous-entend que 85% du développement économique engendré par le secteur proviendra de Flandre. Cela semble exagéré : la Wallonie a sans doute autant de potentiel dans le domaine.

    En termes de création d’emplois, l’étude mentionne un potentiel de 1.000 postes de travail. En réalité, ce nombre ne couvre que les emplois au sein des entreprises pouvant apporter des solutions logicielles, mais n’intègre pas les emplois « périphériques », comme par exemple les télépilotes. Il faut également souligner que le drone est une technologie transversale, et donc qu’elle aura des impacts sur de nombreux secteurs d’activités : agriculture, urbanisme, la protection du patrimoine, le secteur de la construction au sens large, la maintenance industrielle, le transport et la logistique, etc. L’impact global sur l’emploi pourrait donc être bien plus important.

    Le Gouvernement wallon n’a par ailleurs pas attendu cette étude pour positionner la Wallonie en la matière puisqu’avant même sa sortie, j’ai chargé la SOGEPA de réaliser une étude sur le potentiel économique du drone en Wallonie, en termes de création d’activité et d’emplois. Il s’agit notamment d’identifier les actions à mener, entre autres sur le plan réglementaire (et par rapport au texte européen cité), afin de permettre aux entreprises wallonnes d’être présentes sur ce secteur émergent et d’en capter au maximum les opportunités et les retombées.

    Je ne manquerai pas de revenir vers le Parlement wallon une fois les informations récoltées et les mesures d’action clairement identifiées.