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Le "Rest-O-Pack"

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1289 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 06/06/2018
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Il y a bientôt deux ans, précisément en juillet 2016 lors de la Foire agricole de Libramont, Monsieur le Ministre a lancé le Rest-O-Pack, consistant en un modèle de boîte avec laquelle les clients de restaurants peuvent emporter les restes non consommés de leur repas.

    Les débuts de l'initiative furent laborieux. D'une part, à peine une dizaine de restaurateurs avaient répondu à l'appel d'adhésion initial. D'autre part, l'opération a été suspendue à cause de la mauvaise conception de la boîte qui a dû en conséquence subir des adaptations (problèmes de brevet et de conception technique) avant une deuxième relance vers le secteur.

    En novembre dernier, 107 restaurateurs participaient à l'opération, chacun ayant reçu 250 boîtes.

    Il était prévu de mener une évaluation une fois le stock épuisé.

    Qu'en est-il aujourd'hui ?

    Est-il pertinent de continuer à produire et livrer des boîtes aux restaurateurs, voire de les généraliser ?

    Quel est l'avis du secteur sur l'opportunité de poursuivre l'opération avec des boîtes, ou bien de se limiter à la pastille à poser sur les propres boîtes des restaurants ?
  • Réponse du 28/06/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    L’action de promotion du Rest-O-Pack dans le secteur HORECA a fait l’objet d’une évaluation en mars 2018. Les 107 restaurateurs participants ont reçu un formulaire d’enquête. Le taux de réponse a été de ± 30 % ce qui permet d’obtenir un degré de représentativité tout à fait acceptable pour ce type d’enquête.

    Les principaux résultats de l’évaluation indiquent que :
    - 70 % des restaurateurs observent une augmentation des demandes des clients d’emporter leurs restes alimentaires, grâce à la communication sur le sujet (25 %), au changement de mentalité des clients (il y a moins de gêne à demander -25 %), au fait que le personnel de salle peut plus facilement leur proposer d’emporter leurs restes (19 %) et, enfin, parce que la boîte est jugée pratique, adéquate et ludique (19 %) ;
    - dans 80 % des cas, le kit de communication proposé (affiches, stickers pour vitrines, milieux de table explicatifs) aide à aborder le sujet avec les clients ;
    - peu de restaurateurs (13 %) signalent des remarques négatives de clients. Dans ce cas, 3/4 des remarques concernaient la petite taille de la boîte et son manque de compartimentage ;
    - 60 % des clients n’éprouvent aucune crainte par rapport à l’utilisation du Rest-O-Pack. Les questions les plus fréquentes concernent les risques éventuels de contamination (14 %), l’étanchéité de la boîte (7 %) et la durée de conservation des aliments (7 %) ;
    - lorsque les profils des clients les plus enclins à demander leurs restes ont pu être identifiés, ce sont les personnes plus âgées qui ressortent en premier (32 %) devant les « toutes tranches d’âges confondues » (9 %) et les plus jeunes (6 %) ;
    - la moitié des restaurateurs n’ont éprouvé aucune difficulté à emballer les restes alimentaires avec le Rest-O-Pack. Dans 20 % des cas, des plats trop liquides ou avec beaucoup de sauce ont posé problème ;
    - aucun restaurateur ne considère l’utilisation du Rest-O-Pack comme une surcharge de travail pendant le service et plus de 90 % d’entre eux se disent prêt à poursuivre l’expérience sur le long terme.

    L’ensemble des résultats de l’évaluation, et le dernier en particulier, plaident clairement en faveur du maintien de l’action Rest-O-Pack du Plan REGAL.

    La forme sous laquelle cette action sera poursuivie ou amplifiée reste à définir, notamment parce que la moitié des restaurateurs répondants considèrent que le kit de communication n’est pas nécessaire.

    En ce qui concerne le choix entre boîte ou pastille, la Fédération HORECA Wallonie s’est prononcée en octobre 2017 : elle considère qu’il faut surtout privilégier la fourniture et l’application des étiquettes, le type de contenant devant rester à l’appréciation de chaque établissement.