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Le miel wallon

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 535 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 06/06/2018
    • de WAHL Jean-Paul
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Après plus de 25 ans de démarches en tous genres, le miel de la région devrait enfin bénéficier d’une Indication géographique protégée (IGP).

    Monsieur le Ministre pourrait-il me dire si cela est déjà effectif  ?

    Quelles avancées sont attendues par les apiculteurs suite à cette reconnaissance  ?
  • Réponse du 14/06/2018
    • de COLLIN René
    Le dossier de demande d’enregistrement de la dénomination « Miel wallon » en qualité d’Indication géographique protégée (IGP) a été introduit auprès de la Commission européenne qui peut rendre un avis sur le dossier jusqu’au 21 juin 2018.

    Suite aux remarques éventuelles de la Commission et aux réponses qui y seront apportées par mon administration, et si la Commission approuve le bien-fondé du dossier, il sera procédé à la publication d’un résumé de celui-ci au Journal officiel de l’Union européenne, ouvrant la possibilité aux États membres et Pays tiers de l’Europe de réagir pendant 3 mois. Ce n’est que lorsque cette période sera échue ou lorsque les oppositions éventuelles seront levées, que la Commission pourra prendre un règlement d’exécution enregistrant le Miel wallon comme IGP. Si tout se déroule au mieux, l’IGP pourra être effective au printemps 2019.

    L’IGP « Miel wallon » est basée sur le savoir-faire des apiculteurs wallons qui ont su tirer parti d’un terroir caractérisé par une flore menant à des miels à cristallisation difficile. La technique de la cristallisation dirigée, développée et bien maitrisée par les Wallons, conduit à des miels à cristallisation imperceptible à très fine, onctueux, homogènes et propres, tout en gardant leurs qualités organoleptiques originales et une grande fraîcheur. Ces caractéristiques conduisent à la qualité principale du miel wallon, sa véritable spécificité, qui est sa tartinabilité.

    Les objectifs de cette IGP sont :
    - pour les producteurs : la reconnaissance de leur savoir-faire issu d’une adaptation aux spécificités du terroir wallon, la mise en avant de la qualité de leur travail et de leur souci continu de l’amélioration de la qualité de leur produit. Il devrait en résulter une meilleure visibilité et l’obtention d’un meilleur prix ;
    - pour les consommateurs : l’assurance d’une qualité spécifique, la garantie de l’origine du miel et de sa pureté, dans un contexte qui fait la part belle aux mélanges de miels étrangers, à l’ajout par certains de sucres, etc. L’IGP devrait permettre à notre miel de se particulariser, de sortir de l’amalgame et de restaurer la confiance du consommateur.

    Le cahier des charges étant contraignant et la certification engendrant des coûts, l’IGP sera surtout portée par des apiculteurs présentant une activité à taille économique significative. Mais l’IGP a aussi pour vocation de servir d’emblème, mettant en lumière la haute qualité de la plupart des miels wallons, en particulier celle des apiculteurs hobbyistes. Elle pourrait aussi tirer vers le haut celle des produits encore améliorables. Ce faisant, l’IGP rejaillira sur l’ensemble de la production apicole wallonne.