à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
Les différents stress subis par le colza tels que les gels tardifs en mars 2018, l’arrivée massive de méligèthes, ou encore la vague de chaleur intense en avril ont eu des conséquences sur la fertilité du colza et, sans doute, sur le rendement final de la culture.
Si à la fin de la première semaine du mois de mai, le taux de boutons floraux avortés était important et que des signes d’amélioration n’étaient pas constatés, il était conseillé de faire évaluer les dégâts par la Commission de constat des dégâts, avant un éventuel retournement de la culture.
En ce début juin, qu’en est-il de la situation du colza ?
La Commission de constat des dégâts a-t-elle dû intervenir pour certains producteurs ?
Quels constats sont ressortis de ses interventions ?
Réponse du 25/06/2018
de COLLIN René
Mi-juin , les ASBL CEPICOP, centre pilote « Céréales, Oléagineux et Protéagineux » et l’APPO ASBL, l’association pour la promotion des Oléagineux et des Protéagineux chargés du suivi de la culture de colza, n’ont pas de précisions supplémentaires à apporter à l’état des lieux dressé au mois de mai qui présentait une situation très hétérogène sur le territoire wallon.
Vu l’approche de la récolte, il ne faut d’ailleurs plus espérer obtenir des précisions sur l’évolution de la situation, avant celle-ci. En effet, le colza étant une culture avec une bonne capacité de compensation, seuls les rendements pourront objectiver les dégâts.
Les producteurs s’attendent à des rendements très variables, selon la terre et la région agricole. À l’heure actuelle, on peut dire que la situation du colza ne résulte pas d’un facteur unique, mais très souvent d’un cumul de facteurs aggravants.
La première explication de ces dégâts est bien sûr la population importante de méligèthes. Mais les forts écarts de températures observés entre la fin du mois de mars, plutôt froid, et le début du mois d’avril, enregistrant une brusque vague de chaleur, ont également impacté la formation des siliques.
Mi-juin, 17 communes ont/vont réunir leur commission communale de constat de dégâts, afin d’établir un premier constat de dégâts. 17 agriculteurs sont concernés. Au vu des chiffres, il s’agit donc d’une situation isolée.
Au final, si les pertes s’avèrent importantes, il devrait y avoir un deuxième constat. Pour ce second constat, la commission pourra se baser sur les quantités livrées et pesées.
Cette année, on recense en Wallonie une surface totale de 11.285 hectares de colza répartis entre 1.117 agriculteurs (source : Déclaration de superficies 2018).